[Colloque PV du SER] Agrivoltaïsme : le point de vue de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)

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Olivier Dauger, administrateur et référent climat énergie de la Fédération Nationale des Syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), était intervenant dans les échanges organisés par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) lors de la huitième édition du colloque national photovoltaïque ce mardi 21 mars.

Sur la question de l’agrivoltaïsme, il a contextualisé certaines problématiques, notamment sur le maintien de la production agricole : « à l’échelle nationale et européenne, le sujet de la souveraineté alimentaire est au moins aussi important que la souveraineté énergétique. La volonté de protection les terres agricoles n’est pas là pour embêter l’industrie énergétique. Elle relève d’une vraie problématique de durabilité car on perd un département français tous les huit ans avec les artificialisations diverses », explique le professionnel.

Il souligne toutefois que l’agriculteur est avant tout un entrepreneur et qu’il n’est pas diamétralement opposé au développement de la production d’énergie sur son sol. Historiquement, le monde agricole est d’ailleurs impliqué dans le secteur. En effet, 20 à 25 % de la surface agricole était dédié à la production d’énergie (à l’époque la traction, par la force des boeufs) il y a 300 ans. Aujourd’hui ce chiffre avoisine les 3 à 4 %.

Le principalement sujet pour la filière agricole est de sortir du fossile, que ce soit dans l’énergie consommée ou dans les engrais utilisés.

Concernant la conservation de l’activité agricole en tant qu’activité principale (indiquée dans la loi d’accélération des EnR), Olivier Dauger explique que ce qui compte c’est le potentiel de la terre – et non la surface ou les revenus. En effet, le potentiel agricole d’une terre est connu en France et la problématique sera de le réaliser, voire de l’augmenter, avec l’agrivoltaïsme.

Le sujet de la spéculation foncière n’a pas été omis. « Au sujet des aides de la PAC, certaines personnes parlent de 300 euros par hectares. En réalité on est plutôt à 160 euros par hectares. Alors quand on propose 5000 euros l’hectare avec le photovoltaïque, il faut aussi se mettre à la place du propriétaire », explique Olivier Dauger qui soutient qu’il faudra avant tout faire du partage de valeur dans le territoire.

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