Le solaire flottant pourrait atteindre un LCOE de 0,032 €/kWh au Bangladesh

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D’après pv magazine International, Syful Islam

Des chercheurs de la Bangladesh University of Engineering and Technology ont réalisé une analyse technico-économique pour évaluer le potentiel de leur pays en matière de développement de solaire flottant, en se fondant sur une sélection de masses d’eau.

« L’analyse des centrales de PV flottant porte sur sept lacs artificiels répartis dans différentes régions du Bangladesh », indiquent les scientifiques, en précisant que la méthodologie proposée peut, d’après eux, être généralisée et appliquée à n’importe quelle évaluation de centrale PV flottante potentielle. « La viabilité de chaque centrale est estimée en détails en termes de génération d’électricité, d’impact économique et de contribution au réseau national. »

L’approche proposée suit les six étapes suivantes : 1) Sélection des masses d’eau ; 2) Sélection des panneaux photovoltaïques ; 3) Calcul de l’électricité générée ; 4) Conception de la centrale ; 5) Analyse économique ; 6) Comparaison avec les centrales PV au sol.

L’équipe a ajouté qu’elle adoptait une « approche conservatrice », ne prenant en compte que 15 % de la surface totale du lac pour l’installation de PV flottant. « Toutefois, l’étude a aussi été réalisée pour 20 % et 25 % de la surface totale, n’excluant pas d’éventuels agrandissements des centrales dans le futur », a-t-elle précisé.

Pour leur analyse, les universitaires ont choisi trois masses d’eau situées dans la région de la capitale du pays, Dacca : les lacs Dhanmondi, Hatirjheel et Gulshan. « Ce sont les seules masses d’eau artificielles de la capitale. »

Ils ont également retenu les lacs Joydia Baor, Bukhbhara Haor et Barapukuria, situés en dehors de Dacca. Ces lacs auraient été recommandés par la Banque asiatique de développement comme des sites potentiels de solaire flottant.

Les scientifiques ont utilisé PVGIS-SARAH, une base de données sur l’irradiation solaire au niveau mondial, afin de déterminer la capacité installée, la surface nécessaire et l’efficacité des panneaux pour un projet de PV flottant. Leurs résultats indiquent que, parmi les trois lacs de Dacca, le lac Hatirjheel présente le potentiel de production d’électricité le plus élevé avec 19,3 MW, le lac Dhanmondi étant le moins intéressant avec un potentiel de 5,1 MW, tandis que le lac Gulshan pourrait atteindre 17,1 MW.

Quant aux autres lacs, Joydia Baor pourrait déployer une capacité de PV flottant de 34,30 MW, le Bukhbhara Haor et le Barapukuria atteignant respectivement 34,07 MW et 17,43 MW.

« Les résultats montrent que les propositions de centrales à Dacca pourraient représenter 1,1 % de la demande totale de la ville, tandis que celles du lac Kaptai satisferaient 7 % de la demande de Chattogram, la ville portuaire du pays, soulignent les chercheurs. En termes d’évaluation économique (LCOE, VAN et TRI), chacun des projets proposés présente une viabilité après la mise en service. »

Les universitaires ajoutent que les simulations de centrales PV flottantes ont affiché des capacités de production supérieures aux centrales PV au sol. Ces dernières présenteraient un potentiel de production quotidienne compris entre 4,0 kWh/m2 et 6,5 kWh/m2, alors que les centrales de PV flottant pourraient atteindre 8,3 kWh/m2. « Bien que le coût initial des centrales flottantes proposées soit initialement supérieur à celui des centrales PV au sol, les projets de centrales flottantes affichent des capacités de production et de rendement supérieures à celles de leurs équivalents au sol », concluent-ils.

Par ailleurs, les chercheurs ont calculé que le coût moyen actualisé de l’énergie des centrales solaires flottantes installées sur les sept lacs analysés pourrait se situer entre 0,032 €/kWh (Gulshan) et 0,045 €/kWh (Dhanmondi).

Leurs conclusions sont à lire dans l’étude « Techno-economic assessment of power generation potential from floating solar photovoltaic systems in Bangladesh », publiée dans Heliyon.

Traduction assurée par Christelle Taureau.

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