Agrivoltaïsme : pourquoi la loi doit être la règle dès maintenant

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A l’heure où le décret relatif à l’article 54 sur l’agrivoltaïsme contenu dans la loi d’Accélération de la Production d’Energies Renouvelables (APER) fait l’objet de discussions nourries, France Agrivoltaïsme, première association de promotion de la filière et ses membres du monde agricole, énergétiques et technologiques, réaffirment la nécessité de ne pas vider de sa substance la définition de l’agrivoltaïsme votée à une large majorité depuis plus de 7 mois. C’est LA condition d’un développement de la filière raisonné, donc acceptable et durable.

Pour garantir la pérennité de l’agriculture

L’objectif fixé par la représentation nationale est que l’agrivoltaïsme puisse à minima maintenir et pérenniser les revenus agricoles en apportant un ou plusieurs services directs. En cela, l’agrivoltaïsme constitue un outil agricole d’abord au service de l’agriculture, avant celui de la transition énergétique. « L’agrivoltaïsme doit d’abord permettre à l’agriculteur de mieux vivre de son activité agricole et non de lui substituer un revenu énergétique. Sous cette condition, l’agrivoltaïsme est aussi le moyen d’avoir un complément de revenus issu de la production électrique. Dans le contexte du changement climatique en cours, qui bouleverse et menace avec une rapidité extrême notre souveraineté alimentaire, l’agrivoltaïsme représente ainsi une double opportunité pour renforcer la résilience et la pérennité de notre agriculture, et participer efficacement à la transition énergétique dans nos territoires », souligne Olivier Dauger, co-président de France Agrivoltaïsme et administrateur de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles).

Pour porter une filière d’excellence, incontournable et rentable pour tous

« Avec une ambition d’au moins 50 GWc d’ici 2030, le gouvernement s’est engagé pour le développement de l’énergie solaire dans lequel l’agrivoltaïsme tiendra une place majeure. France Agrivoltaïsme évalue les capacités agrivoltaïques installées à 21 GW en 2030 et 45 GW en 2035. Cela passe par l’adoption rapide du décret d’application de l’article 54 dans l’esprit de la loi APER, la mise en place du guichet ouvert pour les petites installations, la dotation de moyens aux services de l’Etat et aux CDPENAF pour instruire les projets et une grande vigilance à l’encontre de projets qui voudraient profiter de cette période de transition pour se faire passer pour agrivoltaïques alors qu’ils ne le sont pas. Source d’énergie compétitive, l’agrivoltaïsme aura ainsi les moyens de se développer harmonieusement dans nos campagnes selon des modèles économiques viables et gagnants-gagnants pour toutes les parties prenantes : les agriculteurs, les propriétaires, les développeurs et les territoires », complète Thierry Vergnaud, co-président de France Agrivoltaïsme

Pour produire dès maintenant des projets exemplaires afin de pérenniser la filière

Alors que la filière se construit et que l’agrivoltaïsme suscite un intérêt croissant, cette période de réflexion sur le décret de l’article 54 ne doit pas être le prétexte à laisser fleurir des projets qui ne répondent pas à l’esprit de la loi APER. Chaque contre-exemple sera un pas supplémentaire vers une mauvaise appropriation des projets par les acteurs locaux et nos concitoyens de plus en plus sensibles sur ces sujets. Service direct à la production agricole, co-construction du projet avec l’exploitant, excellence environnementale, implication des acteurs locaux, concertation, comptent parmi les bonnes pratiques RSE énoncées dans le Guide de France Agrivoltaïsme pour garantir des projets agrivoltaïques qui ne seront pas plus coûteux mais fondamentalement vertueux.

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