[L’installation du jour] Nantes prévoit huit boucles d’autoconsommation solaire collective en trois ans

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Engagées dans une démarche de neutralité carbone, Nantes Métropole et la ville de Nantes déploient un nombre grandissant de centrales de production d’électricité photovoltaïque sur leur patrimoine bâti. D’ici à fin 2026, 32 nouveaux sites s’ajouteront ainsi aux 25 installations déjà existantes et huit boucles d’autoconsommation locales sont prévues dans le même intervalle.

La première d’entre elles, réalisée sous la forme d’une opération en autoconsommation collective patrimoniale, a été mise en service le 1er mars dernier dans le quartier de Haluchère, situé à l’est de Nantes. Elle regroupe, sur une surface de 1 134 mètres carrés, trois centrales de production solaire d’une puissance de 246 kWc, installées sur trois bâtiments publics : la DAEELE (Direction ateliers exploitation énergie livraisons évènementiel), le gymnase Urbain Leverrier et le groupe scolaire Claire Brétécher.

Installation de 81 kWc sur la toiture-terrasse en béton d’un bâtiment du groupe scolaire Claire Brétécher, réalisée par Eiffage Énergie.

Image : Ville de Nantes

Les 648 panneaux photovoltaïques posés fournissent, au total, 270 000 kWh par an. Propriétaire des trois centrales solaires, la ville de Nantes est productrice et consommatrice unique dans cette opération, ce qui lui facilite la tâche en tant que personne morale organisatrice, chargée de leur exploitation et de leur maintenance. Entièrement autoconsommée, l’électricité générée couvre l’équivalent de 10 % des besoins des sites raccordés, dont font partie la piscine Jules Verne et la cuisine centrale de Nantes en simples consommatrices.

Toiture en plans inclinés 

Installée par la Smac (Société des mines d’asphalte du Centre), la centrale solaire de la DAEELE a nécessité la rénovation et l’isolation préalables de sa toiture en plans inclinés. Elle est pourvue de panneaux photovoltaïques monocristallins Trina Solar, montés sur une structure métallique en bacs aciers, bâtie sur des plots. Côté onduleurs, le choix s’est porté sur le Sunny Tripower du fabricant chinois SMA, qui équipe également les deux autres installations.

Installation de 66 kWc sur la toiture en shed d’un bâtiment de la DAEELE, réalisée par la Smac.

Image : Ville de Nantes

Réalisée sur la toiture du gymnase Urbain Leverrier par l’entreprise JCM Solar, la seconde centrale est composée de modules JA Solar, la société Eiffage Energie – en charge de la troisième sur un bâtiment neuf de l’école Claire Brétécher – ayant opté pour des panneaux Recom, fabriqués à Lannion. Montés sur une structure béton, ils sont reliés à un onduleur central Solar Edge, chaîné par trois micro-onduleurs. « Comme Eiffage le prévoit désormais sur toutes ses installations, des optimiseurs permettent, en cas d’ombrage ou de défaillance technique, d’isoler chaque panneau et de ne pas perdre une série entière de modules », précise Jérémie Bondu, responsable du service Énergie de Nantes Métropole, à pv magazine France.

Comme Jérémie Bondu l’espère, une seconde boucle d’énergie solaire, réalisée sur le même modèle économique, devrait naître en 2024 dans le quartier de Bellevue. Elle aidera la ville de Nantes et la Métropole à remplir leur objectif de multiplier par cinq leur production d’énergie photovoltaïque.

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