Dracula Technologies a annoncé avoir bouclé l’extension de sa levée de fonds de série A, destinée à développer son appareil industriel. Pour rappel, le fabricant français a commencé la production de ses cellules photovoltaïques organiques il y a un peu plus d’un an, dans son usine implantée à Valence.
Initiée en 2022, la levée de fonds vise à structurer l’investissement industriel et à engager le développement de l’entreprise en France et à l’étranger : elle est désormais finalisée sur un montant total de 30 millions d’euros, dont 20 millions d’euros en fonds propres.
Dracula Technology précise à pv magazine France que les fondateurs et salariés conservent plus de 50 % du capital. La Banque des Territoires, le fabricant de presses d’impression numérique MGI Digital Technology, la Caisse des Dépôts, Semtech et le Fonds EIC figurent parmi les principaux actionnaires externes. Côté prêts, on retrouve notamment Bpifrance et un groupe de partenaires bancaires.
La nouvelle enveloppe de 15 millions d’euros livrée en 2025 est, quant à elle, constituée de 8,3 millions supplémentaires en fonds propres et de 4 millions de financements bancaires. Dans le détail, ce tour de table complémentaire a réunit la Banque des Territoires en tant qu’investisseur public dans le cadre du programme Territoires d’innovation de France 2030 (investisseur majoritaire), et les autres investisseurs privés historiques, dont le groupe MGI Digital Technology. A noter que le Fonds EIC (European Innovation Council) rejoint le consortium à cette occasion.
« Ce soutien va nous permettre de renforcer notre base industrielle en France, de préparer la mise en place de capacités de production au plus près des marchés stratégiques, et d’entamer des discussions avec des partenaires industriels pour accélérer notre déploiement mondial », s’est réjouit Brice Cruchon, PDG et fondateur de la société.
Une étape clé dans la montée en puissance
Avec ce financement, Dracula Technologies peut monter la marche. La société a notamment convaincu ses partenaires avec un carnet de commandes actuel d’environ 20 millions d’euros. Au côté de CoolR, acteur de la chaîne du froid qui avait déjà signé avec Dracula pour intégrer ses films PV dans ses solutions logistiques, ParagonID et Linxens ont été convaincu par la technologie OPV, qui permet notamment de remplacer les piles dans les petits objets connectés.
Pour honorer ces commandes et en engager de nouvelles, Dracula investit dans son appareil de production. “Concrètement nous passerons d’un procédé de feuille à feuille automatisé à un dispositif au roll to roll par inkjet (impression numérique à jet d’encre en continu), explique une porte-parole. Cela permet d’augmenter la capacité avec un maximum d’automatisation en faisant évoluer le processus de fabrication”. Cette évolution technologique permet d’accélérer la production, de la sécuriser, mais surtout d’augmenter les rendements : la capacité de production annuelle pourra être multipliée par quatre pour atteindre les 600 millions de cm², avec un rendement de production qui avoisine déjà les 95 %.
Et cette montée en puissance de la production sera soutenue par un recrutement significatif. Dracula Technologies emploie actuellement 46 salariés, dont 30 dans la production et la R&D, et prévoit de doubler ses effectifs en 2027. D’ici la fin de l’année 2026, l’entreprise devrait déjà recruter 20 personnes supplémentaires.
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