L’Aéroport Roland Garros à la Réunion (ARRG) a lancé un appel à concession pour la construction et l’exploitation d’unité(s) de production et de stockage d’énergie photovoltaïque sous forme d’hydrogène sur son foncier. L’aéroport de la Réunion a en effet pour objectif de réduire de 90 % ses émissions (Scopes 1 et 2) d’ici 2030 par rapport à 2011. Pour cela, la SA ARRG, qui gère l’ensemble du domaine aéroportuaire de Sainte-Marie, a déjà réalisé deux ensembles de panneaux photovoltaïques : l’un situé au niveau du parking (1 330 kWc) et l’autre situé sur l’aérogare (500 kWc). Deux autres centrales photovoltaïques en toiture sont à venir : le premier sur la zone de fret en toiture (450 kWc) à partir de 2026 et le second sur le parking P5 en ombrière (750 à 800 kWc) à partir de 2028.
Mais ces infrastructures fonctionnant en autoconsommation, mais ne permettent pas l’approvisionnement de la plateforme aéroportuaire au moment où elle en a le plus besoin, c’est-à-dire en soirée, sur la plage horaire de 18h30-21h30. C’est pourquoi la SA ARRG souhaite disposer d’une autonomie de deux à trois jours, également pour garantir une autonomie en cas d’évènements climatiques extrêmes (cyclones par exemple) et a fait le choix de développer une unité de production d’hydrogène. La consommation électrique totale de la plateforme de l’ARRG, comprenant l’aéroport ainsi que les opérateurs présents sur la zone aéroportuaire, atteint au total environ 12,5 GWh d’électricité par an. Ces besoins vont évoluer dans les prochaines années en raison de l’augmentation du nombre de passagers d’environ 1,9 % par an sur les 20 prochaines années. En 2047, la consommation d’électricité annuelle devrait atteindre 17,8 GWh sur la plateforme.
La surface mobilisée pour les panneaux photovoltaïques qui alimenteront l’électrolyseur est de 14,54 hectares, répartis en trois zones : 9,46 hectares (avec au centre la centrale à hydrogène), 3,83 hectares et 1,25 hectares. Les candidats devront présenter et justifier les choix réalisés pour les technologies de production (électrolyse), stockage et consommation de l’hydrogène (pile à combustion). Une pré-étude de dimensionnement a été réalisée à titre indicatif. Il en a été déduit qu’il serait nécessaire pour ce projet d’équipements avec les ordres de grandeur suivants :
• Pile à combustible d’une puissance de 2 MW,
• Batterie d’une puissance de 400 kW et d’une capacité de 600 kWh,
• Électrolyseur d’une puissance de 10 MW fonctionnant entre 8 à 10 heures par jour à pleine puissance.
Les délais envisagés par la SA ARRG sont les suivants : premier semestre 2026 pour le début du contrat de concession et premier semestre 2028 pour les essais et mise en service de du projet. Les entreprises intéressées ont jusqu’au jeudi 10 juillet 2025, 19 heures (heure locale) pour y répondre.
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