« Le projet est né d’un constat : celui du décalage entre l’offre de formation et les besoins en recrutement dans le secteur de la transition énergétique », explique Paul Munos, co-fondateur de L’Étincelle dans un entretien avec pv magazine France. Pour combler ce vide, en particulier dans le segment du photovoltaïque, l’idée a germé de créer un centre de formation capable de répondre à deux urgences : alimenter en compétences les entreprises du secteur et contribuer à structurer une filière en pleine croissance.
Former pour recruter
Le coeur du modèle de L’Étincelle, c’est le recrutement. La formation phare, pensée sur le modèle du « bootcamp », consiste en dix semaines d’enseignement intensif, pratique et théorique, en présentiel. Elle permet aux apprenants d’aborder une formation technique complète à l’installation photovoltaïque, incluant les bornes de recharge électrique et la possibilité d’habilitation travail en hauteur.
La formation Bootcamp s’inscrit dans le cadre de la POEI (préparation opérationnelle à l’emploi individuel), qui permet d’accéder à une aide pour les employeurs « au financement d’une formation préalable à l’embauche avec un contrat de travail indéterminé ou déterminé d’une durée minimale de 4 ou 6 mois ». L’objectif est de former un candidat, pour combler l’écart entre les compétences qu’il détient déjà et celles que requiert le poste.
A l’issu de la formation, « plus de 90 % des apprenants intègrent effectivement une entreprise en CDI », précise Paul Munos. Les rares exceptions tiennent à des retraits volontaires des candidats ou à des changements de stratégie côté entreprise.
Les formations de L’Étincelle reposent sur un co-financement public-privé. Les entreprises partenaires, qui sont des grands groupes comme Sireos, Vinci, Eiffage ou Tenergie, mais aussi des PME locales, ne supportent qu’une part minoritaire des coûts. L’essentiel est pris en charge par France Travail et les OPCO (opérateurs de compétences). Une formule qui séduit : « Ce qui remontait des entreprises du secteur, que ce soit les grands EPC ou les installateurs locaux, c’est le manque de structures et la difficulté de trouver les bonnes personnes », souligne Paul Munos.
Des parcours diversifiés et des besoins en évolution
En octobre 2023, L’Étincelle ouvrait sa première formation à Choisy-le-Roi. Deux ans plus tard, la jeune société a déjà formé 200 techniciens, déménagé son siège à Aubervilliers et ouvert deux nouveaux campus à Lyon et Toulouse. La demande est immense : selon les estimations la France aurait besoin de 18 000 à 100 000 électricien·ne·s supplémentaires pour accompagner la transition énergétique et poursuivre les chantiers et besoins existants.
Un vivier de compétences existe déjà, notamment au regard des profils d’artisans ou de techniciens issus de métiers connexes, comme les ouvriers de la fibre ou les plombiers. Toutefois, un effort continue d’être fourni pour structurer la formation du secteur de l’installation solaire, à la croisée du BTP, de l’électricité et du service artisanale, lorsque l’on se place dans le marché du solaire résidentiel.
L’Étincelle ne compte d’ailleurs pas s’arrêter au photovoltaïque. Pour répondre à l’élargissement du marché, l’organisme prépare désormais de nouvelles formations dans les métiers de la plomberie, du chauffage et de la climatisation.
Comme ailleurs, la rentrée 2025 commence sur les chapeaux de roue. Les apprentis démarreront leur année le 22 septembre, tandis que les premières sessions bootcamp photovoltaïque débuteront simultanément sur les trois campus le 13 octobre. « Pour les entreprises ayant loupé le coche, nous lançons dans la foulée une nouvelle formation en janvier ! », annonce Paul Munos.
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