Le programme d’Eric Zemmour se distingue par l’absence de stratégie de développement des énergies renouvelables, la priorité du candidat étant de relancer les investissements dans le nucléaire avec notamment l’ouverture de 14 nouveaux EPR d’ici 2050. Il veut mettre fin à tous les projets éoliens et ne précise pas la place du solaire dans le futur mix électrique. Eric Zemmour prévoit d’investir dans l’isolation des bâtiments et le déploiement de la filiale hydrogène au côté des autres technologies de transports décarbonés mais manque de proposer des plans de recherche et d’innovation adéquats ou de préciser les financements mis en place pour intégrer ces mesures.
Pour répondre à l’urgence climatique, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) propose un programme écosocialiste qui comprend la sortie du nucléaire en dix ans, le développement des énergies renouvelables, la création de services publics de l’énergie avec la nationalisation d’EDF, Engie, Veolia et de Total et la réquisition des banques privées pour orienter les investissements vers des projets écologiques. Si Philippe Poutou entend planifier et faire de la transition écologique une priorité, son agenda semble optimiste par rapport aux scénarios RTE et la nature révolutionnaire de ses propositions rend difficile l’analyse projective.
Jean Lassalle, du parti Résistons !, prône un investissement dans les énergies marines et le photovoltaïque, mais veut stopper l’éolien. Sa politique énergétique repose avant tout sur le développement du nucléaire de 4e génération et sur la fusion.
Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 « sans hausse d’impôt », la candidate des Républicains veut mettre en place une politique énergétique axée sur la production électrique nucléaire. Les énergies renouvelables ne sont évoquées que pour les dispositifs de production de chaleur (géothermie, biomasse, déchets) et le développement éolien sera soumis à l’adhésion des populations. Valérie Pécresse met sur la table une enveloppe de 120 milliards d’euros pour la transition écologique qui comprend notamment l’électrification des transports particuliers et la rénovation énergétique des bâtiments.
Pour le candidat de Debout la France, « une politique tournée vers l’éolien et le photovoltaïque ne pourra jamais tenir ses promesses ». C’est pourquoi il veut refaire du nucléaire français « une filière indépendante et d’excellence », en misant sur les réacteurs de 4e génération et la fusion nucléaire.
SolarPower Europe estime que plus de 1 TW d’énergie photovoltaïque pourrait être installé en Europe d’ici à 2030 pour soutenir l’abandon progressif des approvisionnements en gaz russe. La commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a même utilisé une célèbre citation du Premier ministre italien Mario Draghi pour souligner sa détermination à développer les capacités de production de panneaux et de modules sur le continent.
Le candidat du parti communiste mise sur la rénovation énergétique, les circuits courts et le développement des alternatives de transports pour limiter les émissions carbones – même si sur ce dernier point, la sortie des énergies fossiles n’est pas mentionnée. Pour soutenir la production électrique de manière à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, Fabien Roussel entend relancer le développement nucléaire (6 nouveaux EPR) et évoque, sans chiffrer, le développement des EnR avec une emphase sur l’hydraulique.
Ce financement européen sur trois ans servira à amorcer trois axes d’études : préfigurer des rénovations énergétiques globales sur 240 bâtiments publics pour un gain énergétique minimal de 40 %, développer des projets de production d’électricité solaire et de chaleur/froid pour plus de 200 bâtiments et étudier le montage d’un dispositif financier innovant.
Le programme énergétique du candidat de la France Insoumise est clair : un mix électrique à 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050 et une sortie du nucléaire et des énergies fossiles. La feuille de route du candidat est assez bien détaillée et reprend quasi intégralement les prérogatives de La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) qui vise à atteindre la neutralité carbone en 2050. Le programme intègre une baisse de 65 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 en mettant à profit les scénarios NegaWatt et RTE pour combiner transition, sobriété et efficacité énergétique.
Yannick Jadot a accepté de répondre aux questions de pv magazine France sur sa politique énergétique. Le candidat d’Europe Écologie Les Verts (EELV) vise un minimum de 25 GW de puissance installée en plus de photovoltaïque à la fin de son mandat, ainsi qu’un plan d’investissement public de 25 milliards d’euros supplémentaires par an dans les infrastructures de la transition énergétique.
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