Aux Pays-Bas, les prix négatifs de l’électricité entraînent le non-paiement des subventions de l’énergie solaire

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Le Rijksdienst voor Ondernemend Nederland (RVO), l’organisme qui gère le programme d’incitation SDE+ pour les projets d’énergie renouvelable, a révélé qu’il ne versera pas de subventions aux centrales solaires et éoliennes à grande échelle pour le 29 mars en raison des prix négatifs de l’électricité.

L’organisme a déclaré que les prix sur le marché de gros de l’énergie de ce dimanche 29 mars avaient été négatifs pendant plus de six heures, une situation qui déclenche le non-paiement des incitations SDE+, a déclaré la RVO.

Les prix négatifs ont été déclenchés par une baisse de la demande d’énergie suite aux mesures de confinement imposées par le gouvernement néerlandais pour tenter de limiter la propagation du Covid-19.

Cette clause de non-paiement des subventions (c’est-à-dire lorsque les prix sont négatifs pendant une durée supérieure à six heures) ne s’applique qu’aux grands projets – à savoir les centrales solaires d’une capacité de production supérieure à 500 kW et les parcs éoliens de plus de 3 MW – et ne concerne que les installations dont les demandes d’aides ont été effectuées après le 1er décembre 2015.

« L’électricité injectée sur le réseau par les propriétaires de grandes toitures  et parcs solaires pendant la période où les prix de l’électricité sont négatifs n’est pas considérée pas comme production éligible et ne peut donc pas bénéficier de la subvention SDE+ », a déclaré la RVO.

Le programme SDE+ prévoit des paiements destinés à combler l’écart entre le prix de revient de la production d’énergie renouvelable, fixé par les promoteurs pour leurs installations, et le prix de gros de l’électricité au jour le jour. Les contrats de paiement ont une durée de 8, 12 ou 15 ans, en fonction du nombre maximum d’heures à pleine charge offert par les projets.

Dans de nombreux pays, les prix de l’électricité ont considérablement baissé en raison du confinement imposé par les gouvernements. La société de classification DNV GL estime que les niveaux d’avant-crise en Europe ne seront pas atteints rapidement après la crise. La vitesse et l’ampleur de la reprise dépendent en grande partie de la rapidité avec laquelle les pays concernés redresseront leur économie.

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