Une batterie rechargeable à flux au vanadium pour le résidentiel

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Tiré de pv magazine États-Unis.

La start-up proposant une batterie redox vanadium basée à Munich VoltStorage a obtenu 7 millions de dollars supplémentaires de la part d’investisseurs, dont la filiale Bayern Kapital de la banque de développement de Bavière, la société familiale Korys, le groupe EIT Innoenergy soutenu par l’UE, le fond de capital-risque et d’investissement situé dans le New Jersey, SOSV, et la compagnie d’électricité zurichoise Energie 360.

L’entreprise affirme que son système de batterie rechargeable à flux (Redox Flow) peut effectuer plus de 10 000 cycles de charge sans aucun effet sur la capacité et que son électrolyte est une solution de vanadium recyclable et non inflammable. L’unité modulaire de VoltStorage offrirait une puissance continue de 1,5 kW et une capacité de 6,2 kWh. Elle est proposée avec une garantie de dix ans.

Plus de 20 types de batteries à flux utilisant le zinc-brome, le zinc-fer, le zinc-cérium et le magnésium-vanadium ont été étudiés avec la solution redox vanadium, la plus proche d’une commercialisation à grande échelle. Le vanadium, dont le coût de l’électrolyte est le plus élevé, est un métal extrait en Russie, en Chine et en Afrique du Sud, bien qu’il existe des réserves aux États-Unis et au Canada. Il est principalement utilisé comme additif pour l’acier. Parmi les fabricants de batteries à flux figurent UET (Washington), Vizn (Montana), Primus (Californie), Sumitomo (Japon), la société anglo-canadienne Invinity Energy Systems, née de la récente fusion entre Avalon (Californie) et redT (Royaume-Uni), ainsi que Form Energy

Dans les batteries rechargeables à flux, un électrolyte liquide circule à travers des piles électrochimiques. Cette technologie a longtemps tenu la promesse d’une autonomie de 10 heures, de dizaines de milliers de cycles, d’une dégradation minimale et d’une absence de limitation de la profondeur de décharge. Cette promesse de performance a attiré les investissements de capital-risque et de R&D, mais, jusqu’à présent, ce soutien a produit peu de batteries rechargeables à flux commercialisées et compétitives.

Depuis 20 ans, les fabricants de batteries au vanadium ont cherché à commercialiser en masse leurs systèmes de longue autonomie, mais n’ont jamais réussi à atteindre l’effet d’échelle. La forte baisse du prix des batteries lithium-ion n’a pas favorisé la pénétration du marché par ces technologies concurrentes. Lazard, gestionnaire d’actifs basé aux Bermudes, a cependant calculé que le coût nivelé du stockage de l’électricité dans certains projets de flux redox est désormais égal à celui des batteries lithium-ion. M. Lazard a déclaré que les ventes de batteries au vanadium sont passées de deux chiffres à un peu plus de 200 MWh de capacité de stockage installée. Ce chiffre reste cependant maigre, à côté du volume de stockage au lithium-ion déployé.

Auteur : ERIC WESOFF

Traduit par Julien Rouwens

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