Enercoop promeut le PPA citoyen

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Les PPA sont en pleine montée en puissance, a d’abord rappelé Nicolas Postic, responsable de l’approvisionnement durable chez Enercoop. Avec 23,7 GW signés dans le monde en 2020, et 10% des investissements en 2019, 3 GW dans l’éolien en Europe, pour 25 milliards d’euros en cours d’investissement. Et de signaler qu’en France, le modèle est encore peu développé, avec six grands PPA signé jusqu’à présent, dont quatre concernant le solaire (SNCF, 143 MW et 200 GWh sur 25 ans ; Boulanger 5 MW, et 7 GWh sur 25 ans ; Engie 18 MW et 25 GWh, et Crédit Mutuel, 10 MW et 15 GWh sur 25 ans).

Néanmoins, aujourd’hui, ces PPA sont légèrement au-dessus des prix du marché (entre 50 et 65 euros/MWh), mais avec la disparition des mécanismes de soutien, Nicolas Postic estime que les renouvelables vont trouver des débouchés, c’est pourquoi de plus en plus d’acteurs veulent expérimenter ce mécanisme.

Enercoop s’est également lancé dans l’aventure, avec trois PPA solaires signés à ce jour, sur 30 ans. Un projet avec Enercoop Midi-Pyrénées (2020), avec 1,2 GWh par an, un pour Bissey-sous-Cruchand, avec Energie Partagée et Changeons notre vision de l’énergie (2021), pour 6,5 GWh/an et la centrale de la Tour Blanche, avec Valorem, la SEM Périgord-Energies, Enercoop et Enercoop Nouvelle-Aquitaine (2021), pour 6,5 GWh /an. Par ailleurs, deux autres projets, portés par des SEM (sociétés d’économie mixte) locales, avec la présence d’Enercoop aux côtés des porteurs.

L’objectif d’Enercoop, indique le responsable, est d’atteindre les 90 GWh/an d’ici à 2023, soit 10% à 15% du périmètre d’équilibre d’Enercoop.

L’idée du fournisseur/développeur renouvelable est de refléter la volonté des consommateurs pour voir émerger de nouveaux projets, comme toujours chez Enercoop, qui réinvestit depuis sa création dans des projets ENR, insiste Nicolas Postic. Enercoop s’impliquant dans l’ensemble du processus du PPA, en maintenant un ancrage local.

Un ancrage local fort

Un ancrage local mis en avant également par Cyril Pommier, directeur développement de la SEM 24 Périgord Energies, filiale dédiée du Syndicat départemental d’énergie du Périgord (SDE 24). Porteur du projet, avec Valorem, de La Tour Blanche, la SEM 24 Périgord Energies a lancé un financement participatif en 2018, collectant quelque 50 000 € pour édifier une centrale solaire sur un terrain cultivable délaissé (asséché) de 8,6 hectares, pour implanter 5 MWc.

Même schéma pour le projet Champs de Liveau, en cours de développement porté par Alter, la SEM dédiée du Syndicat d’énergie du département du Maine-et-Loire, avec Energie Partagé. Un projet visant à implanter une centrale solaire de 7 MWc sur un ancien site d’enfouissement d’ordures ménagères. Une centrale partiellement en PPA (seulement 2 MWc sur les 7 MWc), le solde entrant dans les critères des appels d’offres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Avec un modèle économique complexe entre la durée de 20 ans des appels d’offres et les 30 pour le PPA. En outre, a souligné Erwan Bpumard, directeur d’Energies partagé, ce projet a impliqué, en ajoutant 2 MWc sur un terrain au départ conçu pour accueillir 5 MWc, une modification technique avec un resserrement des tables accueillant les panneaux solaires, et une nouvelle étude économique, sachant que cela entraînait une légère perte de rentabilité sur les 5 MWc.

 

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