Conjoncture énergétique du 4ème trimestre 2020 : consommation en baisse, production en hausse

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Selon la note de conjoncture énergétique du quatrième trimestre 2020, publiée par le Ministère de la transition écologique, le contexte pandémique, et en particulier les mesures de couvre-feu et de confinement, ont pesé à nouveau sur la consommation d’énergie en France au quatrième trimestre 2020. Corrigée du climat et des jours ouvrés, la consommation d’énergie primaire diminue ainsi de 4 % en glissement annuel. La baisse concerne l’ensemble des énergies fossiles, particulièrement le pétrole (- 13 %), la consommation de carburants routiers ayant chuté durant le deuxième confinement, mais également le charbon (- 7 %) et le gaz naturel (- 2 %). Celle du nucléaire et des EnR électriques progresse de 1,7 %.

La production d’énergie primaire s’élève quant à elle à 28,5 Mtep, en hausse de 1,9 % par rapport au quatrième trimestre 2019. Celle-ci s’explique par la reprise de la production nucléaire, en hausse de 3,0 % sur un an, à 25,8 Mtep. Le parc nucléaire souffrait en effet ces derniers mois d’un volume d’arrêts imprévus particulièrement important, dans un contexte de perturbations liées aux mesures sanitaires. Le retour de plusieurs réacteurs de maintenance a augmenté la disponibilité du parc ce trimestre.

La production d’électricité renouvelable diminue, quant à elle, de 8,0 % sur un an. La production hydraulique connaît en effet une baisse de 15,6 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les capacités de la filière n’évoluant que très peu, cette baisse est imputable à une pluviométrie en moyenne plus faible qu’au quatrième trimestre 2019, qui avait été particulièrement pluvieux.

Du fait de l’augmentation des capacités installées, la production éolienne progresse (+ 2,8 % en glissement annuel) et assure 8,6 % de la production nationale d’électricité. La production photovoltaïque augmente légèrement (+ 0,9 % en glissement annuel) et assure 1,3 % de la production d’électricité nette. Mais elles n’ont pas permis de compenser la baisse de la production hydraulique.

Dans un contexte de hausse de la production nucléaire, les installations thermiques classiques, utilisées comme moyens de pointe pour ajuster l’offre à la demande, ont été moins sollicitées qu’il y a un an : la production des centrales thermiques classiques s’élève ainsi à 14,3 TWh au quatrième trimestre 2020, soit 9,0 % de moins sur un an. Ces centrales ont assuré 10,4 % de la production nationale d’électricité au quatrième trimestre.

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