Le SER souligne « l’urgence des politiques structurelles pour sortir d’un monde encore fossile à 80 % »

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« L’année 2020 a certes établi un nouveau record dans les capacités renouvelables installées, avec 250 GW au niveau mondial pour un investissement de plus de 300 milliards USD, dans un contexte de crises sanitaire et économique. Ainsi, pour la 6ème année consécutive les nouvelles capacités renouvelables représentent plus de 80% des nouvelles capacités installées dans le monde pour la production d’électricité », écrit le Syndicat des énergies renouvelables dans une tribune.

Cependant, malgré cette tendance de fonds, le rythme de déploiement est loin de celui préconisé par l’IRENA pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, et l’analyse des plans de relance annoncés par les pays du G20 montre que seuls 7% des montants annoncés seraient dirigés vers les énergies renouvelables, contre 6 fois plus en faveur des énergies fossiles. Celles-ci demeurent ainsi prépondérantes avec plus de 80% de l’énergie produite au niveau mondial à partir de ces ressources finies – comme 10 ans auparavant – et plus de 500 milliards USD en subvention.

Le rapport souligne que si 2020 a été marquée par l’affichage d’ambitions renforcées en matière d’atteinte de la neutralité carbone à travers le monde, dans les faits, la plupart des pays du G20 n’ont pas fixé d’objectifs pour le déploiement des énergies renouvelables ou, comme la France, ne les ont pas atteints en 2020 par faute d’une feuille de route claire et applicable. Autre constat, la prédominance de politiques en faveur de la transition du secteur électrique, sans que les secteurs de la chaleur et du transport soient suffisamment ciblés.

Les experts du REN-21 appellent donc à une transition structurelle des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables dans toutes les activités sociétales et économiques, et proposent de retenir la part des énergies renouvelables comme indicateur de performance pour toute politique énergétique, économique et décision d’investissement.

Face à l’urgence climatique, l’heure n’est plus aux annonces, mais à une action cohérente et déterminée pour le développement des EnR. Car comme le soulignent les auteurs : « Les objectifs « net zéro » ne suffisent pas à eux seuls pour accroitre l’attractivité des énergies renouvelables ou pour atteindre les objectifs fixés de parts d’énergies renouvelables. Parallèlement à tout type d’objectif, des politiques et des réglementations solides sont nécessaires pour garantir la réalisation de ces objectifs ».

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