Près de 1,9 GWc de grands projets en Afrique en juin (AFSIA)

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AFSIA rappelle que le plus grand projet de ces dernières semaines est le projet Kenhardt attribué à Scatec Solar dans le cadre de l’appel d’offres sud-africain pour l’atténuation des risques. Premier du genre ouvert à toutes les technologies (à l’exception du charbon), il vise à apporter une solution aux problèmes récurrents de délestage et de coupures de courant en Afrique du Sud en fournissant une énergie dispatchable. Scatec a remporté cet appel d’offres en proposant une combinaison de 540 MWc de PV et de 1 140 MWh de stockage.

Plusieurs autres projets solaires et stockage ont fait la une récemment. GreenYellow, membre de l’AFSIA, et son partenaire Axian Group ont commencé la construction de l’extension du projet solaire d’Ambotalampy à Madagascar. Les 20 MWc mis en service en 2018 vont désormais accueillir 20MWc et 5MWh de stockage supplémentaires pour offrir des fonctionnalités de stabilité du réseau.

Au Mozambique, la construction de la centrale solaire de Cuamba, développée par Globeleq et financée par InfraCo, membre de l’AFSIA, a également débuté. Ce projet comprendra 19MWp de PV et 2MW/7MWh de stockage.

Le dernier projet de taille a été construit dans le principal port maritime du Somaliland, Berbera. L’allemand Dhybrid a travaillé avec les autorités locales pour installer deux projets totalisant 8MW et 2MWh de stockage.

De nombreux autres systèmes de stockage solaire sont à différents stades de développement sur le continent, certains offrant des capacités de stockage impressionnantes. Les fabricants d’équipements ont également compris cette évolution du secteur et un nombre croissant d’entre eux proposent désormais des solutions complètes, comme c’est le cas pour les membres de l’AFSIA JinkoSolar et Huawei, qui offrent désormais des solutions de stockage en plus de leur gamme traditionnelle respective de modules solaires et d’onduleurs. Avec le coût de plus en plus abordable du stockage, l’avenir du solaire semble indéniablement lié au stockage, et c’est une excellente nouvelle pour l’Afrique.

Le retour du programme Scaling Solar de l’IFC

En 2016, l’IFC (International Finance Corp, branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé) a fait un geste fort pour soutenir le solaire à grande échelle en Afrique avec le lancement de Scaling Solar en Zambie et les résultats et la rapidité record des appels d’offres. Un modèle améliorant considérablement le développement des projets et la bancabilité, devant être reproduit dans de nombreux pays africains. Le prochain pays cible de Scaling Solar était alors l’Éthiopie, où plusieurs centaines de MW étaient prévus. Mais cette initiative Scaling Solar en Éthiopie n’a finalement pas abouti, ce qui a laissé de nombreux observateurs s’interroger sur l’avenir de l’initiative de la SFI (Société financière internationale). Mais 2021 est indéniablement l’année du retour sur le devant de la scène de Scaling Solar, indique AFSIA. L’équipe de la SFI a en effet signé des accords avec trois nations africaines pour accélérer l’augmentation de leur capacité nationale de production d’électricité. Le Niger vient de rejoindre Scaling Solar et prévoit d’ajouter 50 MWc de PV au réseau national. Le Togo et la Côte d’Ivoire ont déjà fait un pas de plus, la pré-qualification ayant déjà été lancée. La Côte d’Ivoire prévoit d’ajouter une capacité totale de 60 MWc sur deux sites (Laboa et Touba). Et pour le Togo, Scaling Solar semble être un moyen supplémentaire d’atteindre l’ambitieux appétit solaire du pays (qui n’a pas encore été réalisé !). Après la mise en service du projet Blitta de 50MWc en juin, le Togo prévoit maintenant d’ajouter 60MWc à Salimde et 80MWc à Awandjelo.

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