Barbara Pompili signe un arrêté pour faciliter le raccordement des EnR sur le réseau

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Le ministère de la Transition écologique a publié un arrêté qui offre aux producteurs d’énergie renouvelable la possibilité de demander aux gestionnaires de réseau d’électricité (Enedis et RTE principalement) une offre de raccordement dite « alternative », qui serait moins onéreuse et plus rapide que l’offre de référence.

Par ailleurs, le ministère publie une décision prise en application du dispositif réglementaire d’expérimentation instauré par la loi relative à l’énergie et au climat du 8 novembre 2019 portant sur l’optimisation du dimensionnement des postes de transformation du courant pour le raccordement au réseau de distribution des installations de production d’énergies renouvelables. Cette décision permettra à Enedis de déroger temporairement, à titre d’expérimentation, aux règles de dimensionnement des installations de réseau électrique pour dégager de nouvelles capacités de raccordement sans modification d’infrastructure et accélérer, là encore, les raccordements.

Les installations de production d’électricité sont raccordées aux réseaux publics d’électricité pour pouvoir injecter l’énergie produite dans le réseau.

Les gestionnaires du réseau public d’électricité doivent proposer une offre de raccordement qui leur garantit de pouvoir injecter à tout moment la totalité de l’électricité produite. Cependant, dans certains cas, des raccordements « alternatifs » pourraient être moins chers ou plus rapides à réaliser alors sans offrir la garantie de pouvoir injecter à tout moment toute l’énergie produite. L’énergie produite pourrait, de manière très ponctuelle, être écrêtée, dans des limites prévisibles et contractualisées entre le producteur et le gestionnaire de réseau.

Des expérimentations ont été menées par Enedis en lien avec des producteurs d’énergie renouvelable et ont montré un retour d’expérience positif, permettant des économies substantielles pour les producteurs et une accélération des raccordements.

Les offres de raccordement alternatives sont ainsi un moyen efficace et innovant pour simplifier et accélérer le déploiement des énergies renouvelables. Elles constitueront une option nouvelle pour les producteurs qui seront libres de les retenir ou d’opter pour le raccordement dit « de référence ».

Le ministère de la Transition écologique estime qu’elles pourraient permettre de déployer de l’ordre de 750 MW de puissance supplémentaire de manière anticipée d’ici à 2030.

Selon le ministère, la généralisation de ces offres de raccordement ne doit néanmoins pas conduire à limiter les investissements dans les réseaux, ce qui serait préjudiciable à l’atteinte des objectifs français de politique énergétique. L’arrêté fixe ainsi des limites d’écrêtement.

La puissance minimale non garantie en injection est inférieure ou égale à 30 % de la puissance de raccordement demandée et l’énergie écrêtée annuellement ne dépasse pas 5 % de la production annuelle de l’installation raccordée

« Ces mesures s’inscrivent pleinement dans notre politique d’accélération du déploiement des énergies renouvelables en France, qui nous met sur la voie pour atteindre nos objectifs de politique énergétique. Elles permettent en effet de raccourcir et diminuer le coût du raccordement des installations de production d’énergie renouvelable. L’expérimentation menée par Enedis est par ailleurs l’illustration du développement des flexibilités qui nous permettront de réduire encore le coût des énergies renouvelables et de construire le système électrique de demain », a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.

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