Une nouvelle conception pour les parcs solaires orientés est-ouest réduit la détérioration des sols

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D’après pv magazine International

L’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO) a conçu une nouvelle approche pour la construction de parcs solaires orientés est-ouest qui, selon elle, peut empêcher la détérioration des sols et offrir le même rendement que les centrales photovoltaïques orientées au sud.

Dans une étude publiée le 15 juillet, les scientifiques expliquent qu’en raison des contraintes foncières, les parcs solaires orientés est-ouest sont de plus en plus populaires aux Pays-Bas. Mais ces installations représentent un défi pour le sol, car les panneaux sont placés très près les uns des autres et recouvrent plus de 90 % du sol en dessous, réduisant ainsi la lumière qui l’atteint sur une période de 25 ans ou plus et ne permettant plus à la végétation de pousser. « Il faut ensuite beaucoup de temps et d’efforts pour restaurer la qualité du sol qui existait avant la construction de la ferme solaire », insistent-ils.

C’est pourquoi les chercheurs ont développé deux variantes de leur nouvelle conception. La première consiste à poser des matrices de modules posés en orientation portrait sur une longueur de huit mètres de long. Entre chacune des tables, un grand écart est prévu, de sorte que même les zones du sol présentes directement sous les panneaux ne sont pas dans l’obscurité totale. Selon les chercheurs, le taux de couverture du sol atteint alors de 77 %.

Dans la deuxième variante, qui a le même taux de couverture au sol que la première, les scientifiques ont divisé par deux la hauteur des modules et la taille des espaces et, en même temps, ont utilisé des modules bifaciaux semi-transparents. « Une conception de couverture de 77 % avec des panneaux bifaciaux semi-transparents obtient de meilleurs résultats en termes d’effet sur la qualité du sol que les panneaux standard orientés au sud avec une couverture de 53 %. En conséquence, près de 100 % du sol reçoit suffisamment de lumière solaire avec un degré de couverture plus élevé », expliquent-ils.

Le TNO a déclaré que cette nouvelle recherche est conforme à une autre étude publiée plus tôt cette année par l’Université et la recherche de Wageningen aux Pays-Bas, sur les effets des parcs solaires sur la biodiversité. « Les parcs solaires bien conçus, exploités et entretenus peuvent avoir un impact positif par rapport à d’autres usages, comme la monoculture agricole intensive », assurait ainsi Wim Sinke, scientifique principal pour l’énergie solaire à l’unité de transition énergétique de TNO, à pv magazine en mai 2021.

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