« L’Afrique devrait exploiter l’hydrogène vert, et pas seulement l’exporter »

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D’après pv magazine international.

Alors que les participants à la Semaine africaine de l’énergie, qui s’est tenue récemment au Cap, ont convenu que le continent ne devait pas être contraint de renoncer à ses ressources naturelles, un représentant de l’industrie a déclaré que les pays devaient chercher à faire plus que produire de l’hydrogène vert au profit d’autres nations.

Le continent possède un riche potentiel de production d’hydrogène vert, grâce aux vastes possibilités qu’offre le continent pour produire de l’énergie renouvelable abordable. L’hydrogène vert pourrait devenir une source majeure de revenus d’exportation, car la demande de ce mode de stockage de l’énergie est appelée à exploser en Europe et sur d’autres marchés.

Lors de l’événement consacré à l’énergie qui s’est tenu au Cap la semaine dernière, Sarushen Pillay, un haut représentant de la société sud-africaine d’énergie et de produits chimiques Sasol, a déclaré que les nations africaines devraient exploiter l’hydrogène vert qu’elles produisent pour fabriquer des produits à valeur ajoutée tels que l’acier durable. De quoi attirer bien plus de bénéfices économiques que le simple gaz lui-même.

Au cours du même évènement, Lars Greiner, partenaire associé de Hamburg Port Consulting, a lui aussi souligné le potentiel de l’Afrique en tant que premier producteur mondial d’hydrogène, en précisant que le port de Hambourg, en Allemagne, investit déjà dans l’hydrogène. Falk Bömeke, du ministère fédéral allemand des affaires économiques et de l’énergie, a lui souligné que son gouvernement et la Commission européenne étaient prêts à investir dans la production africaine d’hydrogène vert et que l’appétit pour ce produit en dehors d’Afrique était clair.

Pour bien insister sur le potentiel de l’hydrogène, Fredrick Ndi-Obiosa, directeur régional de l’entreprise américaine KBR, spécialisée dans les sciences et les technologies, a déclaré que le marché H2 pourrait représenter 2 500 milliards de dollars d’ici 2050, soit environ la moitié de la valeur actuelle du secteur pétrolier. En effet, l’hydrogène est une technologie a priori essentielle à la transition énergétique mondiale et qui, comme l’a souligné Sarushen Pillay, pourrait contribuer à alimenter les véhicules lourds dans les vastes exploitations minières africaines.

Le conférencier principal Josef Abramowitz, président-directeur général de Gigawatt Global , développeur solaire des marchés émergents basé aux Pays-Bas, a déclaré à l’événement que les énergies renouvelables sont désormais moins chères que le gaz dans les marchés émergents d’Afrique et que les investisseurs mondiaux s’étaient déjà engagés à transférer près de 40 000 milliards de dollars de financement des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables .

Cependant, citant la Banque africaine de développement et l’organisme américain de développement à l’étranger USAID, il a ajouté : « La communauté internationale n’a pas réussi à adapter l’énergie verte aux besoins de l’Afrique. »

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