Conférence H2 Entreprises : l’hydrogène vert, vecteur de stockage ?

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Lundi 10 janvier dernier s’est tenue, au ministère de l’économie et des finances, la première édition de la conférence nationale hydrogène renouvelable, baptisée H2 Entreprises. Organisé par l’Institut Orygeen et la Plateforme Verte, en partenariat avec l’ADEME et le ministère de l’économie et des finances, l’évènement visait à réunir les acteurs voulant introduire l’hydrogène vert dans leur stratégie énergétique afin de promouvoir cette solution de décarbonation de l’économie, via le partage d’informations et de retours d’expérience concrets.

L’hydrogène vert semble être au cœur des intérêts des politiques et des entreprises, que ce soit en tant que matière première, carburant, source d’électricité ou en remplacement du gaz naturel. Les organisateurs rappellent que “la Commission Européenne se positionne de façon ambitieuse, en visant 14% de la consommation d’énergie provenant de l’hydrogène renouvelable d’ici 2050. En France, la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné prévoit 7 milliards d’euros d’ici 2030 pour soutenir la R&D, la décarbonation de l’industrie et le développement de la mobilité.” Reste la question de la fondation efficiente de cette filière en développement, que ce soit en ce qui concerne la production et l’équipement des industriels, mais aussi au niveau du prix de l’H2 lui-même.

L’hydrogène renouvelable, vecteur de stockage pour la transition énergétique

La conférence a notamment posé la question de l’hydrogène renouvelable en tant que vecteur de stockage pour la transition énergétique. Au cours de ce panel, les intervenants ont identifié un potentiel de développement dans leurs secteurs respectifs, à savoir, le matériel de chantier, la production électrique et le développement économique régional.

Pour Olivier Grisez, directeur général, Loxam Rental France, il y a une vraie opportunité dans les machines louées, qui représentent à elles-seules 60% des émissions de l’entreprise. Il voit notamment l’hydrogène vert se développer dans la construction et l’évènementiel, en remplacement des groupes électrogènes polluants. Avec un scénario de réchauffement climatique limité à 1,5° et les contraintes qu’il engage, 40 % des investissements doivent être fait pour développer des alternatives au diesel et à l’énergie thermique. Pour Olivier Grisez, la territorialité et l’ancrage est essentiel et il est ravi de voir de nombreux projets d’électrolyse. Mais au sujet du stockage, la réglementation doit être plus souple.

Philippe Des Robert, chef de mission hydrogène renouvelable à la BDI (Bretagne Développement Innovation) a présenté plusieurs exemples de projet de stockage de l’hydrogène ou par l’hydrogène – pour l’éolien off-shore notamment. Un projet en particulier combine des solutions solaires, des piles à combustibles, de la récupération de chaleur et de l’électrolyse pour un mix énergétique complet qui permet d’alimenter, en projet pilote, un bâtiment de 1000 mètres carrés. La miniaturisation des systèmes pourrait s’avérer efficace dans d’autres domaines, comme ceux évoqués par Olivier Grisez.

Sylvain Charrier, directeur des affaires publiques et de l’Outre-mer à HDF Energy a, quant à lui, souligner le potentiel de l’hydrogène vert en tant que producteur direct d’électricité. La centrale non-intermittente de son entreprise en Guyane permet de produire de l’électricité stable 24/24h et prouve, selon lui, que les EnR ne sont pas forcément intermittentes.

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