[Made in France] Voltec Solar et Systovi font le point sur l’avancement du projet Bélénos

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« En cette fin d’année 2021, le projet Bélénos entre dans une phase décisive », assurent les fabricants de panneaux photovoltaïques Voltec Solar et Systovi, à propos de leur projet commun qui vise à se rapprocher afin de créer un champion du solaire tricolore totalisant une capacité de production de 1 GW.

François Guérin, PDG de Cetih.

Photo : Cetih

Au terme d’un investissement de 2,5 millions d’euros, Voltec Solar a ainsi modernisé en 2021 les lignes de fabrication de panneaux photovoltaïques de son usine de Dinsheim-sur-Bruche (67), pour accueillir les nouveaux formats et la fabrication de son module DuallPV, à faible impact environnemental. « Les modules hétérojonction sur lesquels nous travaillons depuis plusieurs mois ont passé une série de tests concluants en laboratoire. La phase de certification des prototypes est lancée, avec un objectif de commercialisation au 1er semestre 2022. A termes, nous prévoyons de produire 75 000 panneaux photovoltaïques par mois avec cette nouvelle technologie de très haute efficacité », complète Lucas Weiss, Directeur Général de Voltec Solar.

L’usine de Dinsheim-sur-Bruche, près de Strasbourg, d’une capacité de production de 200 MW.

Photo : Voltec Solar

De son côté, Systovi (groupe CETIH) est en cours d’installation et de certification de sa nouvelle ligne de production de modules monocristallins PERC avec cellules M10, d’une capacité de 65 MW à Carquefou (44). « Nous espérions pouvoir l’achever fin 2021, mais la ligne très automatisée subit de plein fouet la pénurie de puces électroniques et la livraison des machines a pris du retard. Nous visons un début de commercialisation des nouveaux modules en mars-avril prochain », confie François Guérin, PDG de CETIH, maison-mère de Systovi, interrogé par pv magazine France.

Systovi prévoit une extension de capacités de 200 MW

En attendant, l’entreprise se projette déjà dans l’extension de la ligne et a déposé une demande de financements publics. « Nous avons effectué le premier investissement de 1,5 million d’euros sur fonds privés pour amorcer la dynamique et prouver la viabilité du projet, assure François Guérin. La deuxième tranche, qui vise à augmenter la capacité de production de 200 MW, nécessite un investissement de 7 à 8 millions d’euros pour les machines et 1,5 million d’euros pour le bâtiment. Un soutien financier public conséquent reste donc indispensable, d’autant que notre projet s’inscrit pleinement dans la ligne directrice impulsée le 3 novembre dernier par la ministre de la Transition écologique et son plan en dix mesures visant à accélérer le développement du photovoltaïque en France ». S’il obtient le feu vert de la part de l’Etat, le fabricant espère que la deuxième ligne sera opérationnelle mi-2023. « Elle sera consacrée à la production des modules monocristallins PERC à contenu bas carbone, avec la possibilité d’intégrer la technologie à hétérojonction, également à bas carbone et sourcée à 100 % en Europe », précise François Guérin.

L’objectif de Bélénos est en effet, en massifiant la production, de favoriser par effet de levier l’émergence de fournisseurs, que ce soit au niveau des matières premières et des équipements. Dans leur volonté de se rapprocher et de créer des synergies, les deux entreprises ont par conséquent débuté la mise en commun de leurs réflexions stratégiques, en particulier au niveau de la conception des modules, du sourcing des matières premières et de l’achat des machines.

Complémentarité des deux acteurs

A plus long terme, l’idée est ensuite de fusionner les deux fabricants en une seule entité, tout en gardant les forces et spécificités de chacun. « Depuis août 2021, conformément à loi Climat et Résilience, la toiture des nouveaux bâtiments et parkings dont la surface est supérieure à 500 m² doit être équipée d’un système de production EnR ou végétalisée à hauteur de 30 %, explique François Guérin. Pour ce faire, de plus en plus d’acteurs de la grande distribution font le choix du Made in France, conscients de l’importance de limiter leur impact carbone ». L’entreprise nantaise structure donc son offre à destination du résidentiel et du tertiaire tout en se développant sur le marché de l’agrivoltaïsme, avec des panneaux aérovoltaïques combinant chaleur et électricité pour les séchoirs agricoles. Il a également lancé en mars dernier Stock-O, un chauffe-eau intelligent capable d’anticiper la météo et de stocker les surplus d’électricité verte. De son côté, Voltec Solar renforce son offre dans les modules bifaciaux de grande puissance. En parallèle, les deux entreprises travaillent également sur des panneaux inclinables, translucides, avec un taux de luminescence ajustable, qui peuvent être utilisés pour divers usages et adaptés au monde agricole.

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