[Spéciale présidentielle 2022] Le programme de Fabien Roussel dans les EnR et le solaire

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Si le candidat du parti communiste affirme vouloir atteindre la décarbonation totale de la production énergétique à horizon 2040-2050, il ne prévoit pas de sortir du nucléaire. Au contraire, pour parer à l’augmentation des prix de l’énergie et soutenir une croissance importante de la production électrique, Fabien Roussel entend construire six EPR supplémentaires au minimum. Les énergies renouvelables viendront en renfort, et notamment l’hydraulique, citée par le programme comme une « énergie renouvelable pilotable ». Aucune précision en termes de puissance installée et d’objectif de développement EnR n’est communiquée, même si le plan climat du parti communiste annonce 7 milliards d’investissements par an pour augmenter la production d’énergie décarbonée – qui comprendre le développement nucléaire annoncé.

La décarbonation des transports fera l’objet d’un investissement de 25 milliards d’euros par an, dont 5 milliards spécialement pour le réseau ferroviaire, 3 milliards pour les transports publics et 1 milliard pour les frets ferroviaires et fluviaux. Les autres mesures pour le secteur comprennent le développement massif des pistes cyclables et du covoiturage, la gratuité des transports en commun urbains et l’augmentation à hauteur de 1500 euros du Crédit d’Impôt pour les bornes de recharge Electrique (accompagnée d’un plan national de déploiement) mais ne font pas mention de la sortie des énergies fossiles.

La réduction de l’empreinte carbone du logement, identifié comme la deuxième cause d’émission de CO2 du pays, est présentée comme un enjeu majeur du programme de Fabien Roussel qui propose la mise en place d’une obligation de rénovation énergétique d’ici à 2040, incluant la réhabilitation des passoires thermiques d’ici à 2030. 10 milliards d’euros seront alloués annuellement à la rénovation énergétique avec l’objectif d’isoler efficacement 700 000 logements par an et 150 000 logements sociaux. Des aides d’État pourront aussi être versées aux collectivités pour financer la rénovation énergétique de leurs bâtiments. L’utilisation de matériaux bio-sourcés est envisagée pour les nouvelles constructions et le chèque énergie sera porté à 700 euros minimum par an. Pour limiter l’impact du prix de l’électricité et du gaz sur les ménages, Fabien Roussel entend également abaisser les tarifs de ces énergies en intégrant notamment une diminution de la TVA et la suppression des taxes assises.

Côté opérationnel, le programme propose, après vote du Parlement, de lancer un processus de nationalisation destiné à former des « pôles publics nationaux et décentralisés ». Le pôle énergie regroupera l’ensemble des grandes entreprises publiques et privées du secteur (dont Total Energies et le CEA) de manière à constituer « un service public de l’énergie organisé autour d’EDF et Engie, qui seront renationalisées ». Dans le même temps, 500 000 postes devraient être créés dans la fonction publique avec 50 000 ouvrier·e·s, technicien·ne·s et ingénieur·e·s sous statut dans l’énergie. Un processus de planification énergétique et un réseau national de distribution seront mis en place afin de coordonner la mise en œuvre du développement énergétique équilibré des territoires et l’accès à l’énergie des citoyen.ne.s et des entreprises.

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