EDF Renewables signe un accord pour un méga-projet d’hydrogène vert en Egypte

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Dirigé par EDF Renewables et l’émirati Zero Waste, la Green Fuel Alliance a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec les autorités égyptiennes portant sur la construction d’un complexe de production d’hydrogène et d’ammoniac verts dans la zone économique du canal de Suez.

Un pôle mondial de production et d’exportation de carburant vert

Conclu avec l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez (SCZONE), le Fonds souverain d’Égypte, la Compagnie égyptienne de transport d’électricité et l’Autorité des énergies nouvelles, le protocole vise à établir un complexe de production de 350 000 tonnes de carburant vert par an dans la région de Sokhna, pour un investissement estimé à 3 milliards de dollars. La première phase du projet prévoit la mise en place d’une capacité de production de 140 000 tonnes destiné à l’avitaillement des navires et à l’exportation, avec un lancement des opérations commerciales au premier trimestre 2026. La deuxième phase d’expansion devrait être pleinement opérationnelle d’ici 2030.

Le consortium a annoncé la mise en place d’une capacité solaire et éolienne de quelque 650 MW pour alimenter la production de carburant vert dans la région.

Un projet similaire a été validé dans le même temps avec le producteur d’énergie émirati Amea Power, qui projette également de produire de l’ammoniac et de l’hydrogène verts à Sokhna. La capacité de production initiale sera de 240 000 tonnes par an et pourrait, à terme, être portée à quelque 390 000 tonnes par an. Selon les informations communiquées par les autorités égyptiennes, l’installation de production d’ammoniac vert sera alimentée avec de l’hydrogène lui-même produit à partir d’eau de mer rafraîchie et d’énergies renouvelables issues d’installations locales et fournies par le réseau électrique national.

Ce type de projet « contribue à faire de la zone économique l’une des zones leaders et attractives au niveau mondial dans cette industrie émergente, ainsi qu’à la transformer en un centre logistique mondial pour le ravitaillement des navires en carburant vert », s’est réjoui la SCZONE dans un communiqué.

« Faire de l’Égypte un centre régional d’énergie verte »

Dans le même sens, deux autres protocoles d’accord concernant la mise en place d’unité de production d’hydrogène vert ont été signés au cours du mois avec la société émiratie Masdar et Hassan Allam Utilities, la branche d’investissement et de développement de Hassan Allam Holding. Les deux entités formeront une coalition pour produire jusqu’à 480 000 tonnes d’hydrogène vert par an, grâce à des électrolyseurs d’une capacité de 4 GW.

A cette occasion, le premier ministre égyptien, Dr Mustafa Madbouli, a tenu à souligner l’intérêt des entreprises mondiales à investir dans la production d’énergie verte en Égypte qui présente, selon lui, des capacités solaire et éolienne abondantes, une infrastructure appropriée (notamment grâce à ses ports pivots) et une situation géographique et logistique adaptée aux échanges sur les marchés mondiaux – en particulier en ce qui concerne l’Europe et l’Asie. « Il existe une volonté politique de faire de l’Égypte un centre régional d’énergie verte », a-t-il résumé.

Et pour cause, la SCZone a déjà signé en tout plus de cinq projets de production de carburant vert dans la zone côtière de Sokhna.

On peut notamment citer le protocole d’accord signé avec la société norvégienne Scatec (en coopération avec Orascom et Fertiglobe, la joint-venture d’Orascom Construction and Industry et de la société pétrolière Abu Dhabi National Compagnie) pour la construction d’une usine de production d’ammoniac vert, d’une capacité d’un million de tonnes par an, qui fonctionnera à l’hydrogène vert, lui-même produit par un électrolyseur d’une capacité de 100 MW.

Plus tôt, l’autorité locale avait également engagé un projet avec le groupe danois de transport maritime Maersk pour développer des infrastructures d’énergies propres et de carburants verts. Les parties mèneront une étude de faisabilité avant la fin de l’année pour examiner la mise en place d’une ligne de production d’hydrogène et de carburant verts alimentée par des énergies renouvelables avec Maersk comme acheteur.

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