Engie Green et l’INRAE inaugurent leur démonstrateur agrivoltaïque vertical

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Engie Green et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) de Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes ont inauguré leur démonstrateur agrivoltaïque vertical Camelia. Celui-ci se compose de 252 panneaux verticaux bifaciaux orientés est/ouest pour une puissance installée de 89 kWc et une production annuelle attendue de 100 MWh. Réparties sur un hectare, les neuf haies verticales sont écartées de 12 mètres et de 18 mètres. Doté d’un système d’ancrage simple, modulable et réversible, le parc présente ainsi une empreinte au sol limitée pour permettre la poursuite de nombreuses pratiques d’agriculture et potentiellement, le passage d’engins agricoles.

Ayant nécessité un million d’euros d’investissements portés par Engie, le pilote a pour fonction d’étudier le service rendu par l’installation de panneaux solaires bifaciaux verticaux sur une prairie pâturée, mais aussi d’analyser les impacts sur la production électrique. Pour cela, Camelia est implanté sur une parcelle appartenant à INRAE, au sein de l’Unité Expérimentale « Herbipôle » sur la commune de Laqueuille (Puy-de-Dôme), sous la responsabilité scientifique de l’Unité Mixte de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP). Il est aussi équipé de 50 capteurs de suivi agronomique et météorologique. Un programme de recherches de trois ans et demi visera à :

  • mesurer, grâce à la pose d’un grand nombre de capteurs et à l’expertise de l’UREP, les effets agronomiques de l’installation agrivoltaïque : microclimat aérien (lumière, vent, humidité, albédo…) et souterrain (température, humidité du sol…), la croissance, la production de biomasse et la qualité de la ressource fourragère, la fertilité et les stocks de carbone du sol.
  • à étudier le comportement des ruminants et la compatibilité des structures verticales avec l’utilisation d’engins agricoles.
  • à évaluer les effets de l’installation sur la biodiversité et le tassement du sol.
  • à modéliser la production agricole et la production énergétique de ce type de technologie solaire.

Pour Emmanuel Hugo, président du centre INRAE Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes, « le projet Camelia permet d’aborder des questions de recherche originales en agrivoltaïsme, comme l’effet du chantier sur le tassement du sol, les effets des panneaux verticaux sur le microclimat de la prairie et sur les animaux. Les conséquences de ces effets seront évaluées sur les services rendus par les prairies : la production de fourrage et le stock de carbone dans le sol ainsi que sur le comportement des animaux. La réponse de la prairie sera comparée avec une prairie témoin présente à proximité immédiate du site, qui est adossée à un observatoire national de recherche INRAE sur les Agroécosystèmes, Cycles Biogéochimiques et Biodiversité (ACBB du réseau ANAEE-F : Analyse et Expérimentation sur les Ecosystèmes) et à un réseau européen sur les Systèmes d’Observation du Carbone Intégré (ICOS). Des suivis saisonniers et pluriannuels garantissent l’acquisition de données fiables pour évaluer l’intérêt et la pertinence de ce démonstrateur pour l’élevage ».

Premier exemple de boucle vertueuse, ce démonstrateur associe la société laitière de Laqueuille, acteur local important de l’industrie agro-alimentaire. En effet, un contrat de vente d’énergie Engie permet à Camelia de couvrir une partie des besoins en électricité de la laiterie.

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