VSB signe une convention avec l’Institut Agro Montpellier pour améliorer le suivi des parcs agrivoltaïques

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« L’agrivoltaïsme est un sujet nouveau et il manque encore à beaucoup de développeurs des retours d’expérience et des données agronomiques », constate Thibaut Bustos, ingénieur agronome en charge du développement de l’agrivoltaïsme chez VSB énergies nouvelles, interrogé par pv magazine France. C’est pourquoi le producteur indépendant d’énergies renouvelables a signé une convention avec l’Institut Agro Montpellier, dans le cadre d’un projet d’élève ingénieur (PEI), dont la finalité sera d’améliorer les connaissances en matière d’évolution agronomique des parcs photovoltaïques.

Concrètement, l’entreprise s’appuiera sur les compétences d’élèves ingénieurs en agronomie de l’option « Biodiversité, Eau, Sol, climaT, Environnement » (BESTE) en formation à l’Institut Agro Montpellier. « L’avantage de leur profil agronome est qu’ils ont une vision globale en termes de climatologie, d’hydrologie, de biodiversité et de pédologie (la science qui étudie l’évolution des sols), complète Jérémie Baccar, responsable du développement photovoltaïque chez VSB. Dans le même temps, grâce à leur formation d’ingénieurs, ils sont conscients des spécificités et des contraintes de la recherche appliquée ».

Dans le cadre de cette étude, un diagnostic agronomique complet sera mis en place pour étudier comment une parcelle de terre est influencée par l’ombrage des panneaux photovoltaïques, que ce soit au niveau des plantes, de la biodiversité, des sols, de la climatologie… Pour cela, VSB a choisi de mener les recherches sur sa centrale photovoltaïque “Soleil de Gaujac”, à 45 km au nord de Nîmes mise en service il y a trois ans. Le parc de 3,4 MWc sur 4 hectares n’est pas en agrivoltaïsme mais en éco-pâturage avec des ovins. Ses panneaux sont donc à 80 cm de hauteur. « Nos premiers parcs agrivoltaïques seront mis en service à l’horizon 2025, justifie Jérémie Baccar. Il nous semblait cependant important de démarrer dès maintenant la collecte de données agronomiques, sans attendre la mise en service de nos premiers projets d’agri-PV et donc de travailler sur un de nos parcs existants ». L’objectif sera également d’utiliser le parc Soleil de Gaujac pour étudier l’impact sur différentes cultures ou encore d’envisager la possibilité de convertir d’autres parcs photovoltaïques existants en projets d’agri-PV.

Un enjeu de formation

« Nous avons la volonté d’internaliser au maximum la collecte et le traitement de la donnée agronomique, souligne Thibaut Bustos. Selon nous, c’est ainsi que nos équipes pourront intégrer au mieux les enjeux agricoles et agronomiques dans le développement des projets agrivoltaïques ».  De plus, une fois que le projet de recherche sera terminé et soutenu par les élèves, VSB énergies nouvelles et l’Institut Agro Montpellier partageront ensuite les résultats de ces travaux avec toute la communauté photovoltaïque pour améliorer les connaissances globales en la matière. Enfin, « ce type de partenariat est également l’occasion de former directement à la source les futurs porteurs de projets, qui pourront faire le lien entre le monde agricole et le monde du photovoltaïque », conclut Jérémie Baccar.

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