Le gouvernement veut atteindre 48,1 GW de capacité PV en 2030 et 140 GW d’ici 2050

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Le 12 juillet dernier, la première ministre a présenté au Conseil national de la transition écologique (CNTE) les grandes lignes de ce que le gouvernement appelle la planification écologique. Ce plan est mis en place avec des objectifs à horizon 2030 (dont une baisse des émissions de Co2 de 138 millions de tonnes) et va bénéficier de 7 milliards d’euros supplémentaires dès 2024 – contre 30 milliards attribués aujourd’hui. L’augmentation du budget sera notamment fléchée vers le mécanisme d’aide à la rénovation énergétique des logements MaPrimeRénov’, dont le budget total sera porté à quatre milliards d’euros.

Dans la foulée, le gouvernement a publié le Tableau de bord de bord de la planification écologique, un document qui combine les perspectives chiffrées pour atteindre les objectifs nationaux de respect de l’environnement. Les indicateurs sont classés par catégorie à savoir le logement, le transport, la production (énergie, déchets, bois, industrie et secteur tertiaire), le secteur alimentaire (y compris agriculture et élevage) et la protection des écosystèmes.

140 GW de nouvelle capacité solaire visée d’ici 2050

Côté énergétique, il est rappelé, sans surprise, que la position gouvernementale consiste à « pousser tous les curseurs au maximum, nucléaire ET renouvelables ». La production électrique devrait continuer d’augmenter, avec une part croissante des énergies renouvelables dans ce bouquet. A noter toutefois que la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie stagnait encore à 20,7 % en 2022, faisant de la France le seul pays européen à ne pas avoir atteint son objectif de 23 %.

Le Secrétariat général à la planification écologique a aussi partagé son document de travail relatif au secteur de la production. L’institution rappelle la nécessité de doubler le rythme annuel du déploiement solaire et vise entre 3700 MW et 5500 MW de nouvelles capacité par an, contre 2360 MW en 2022 et 2800 MW en 2021 (un record).

Pour maximiser ce potentiel, le secrétariat explique dans le document qu’il faudra « à court terme, mobiliser au maximum les terrains délaissés et friches industrielles en utilisant les possibilités de la loi d’accélération EnR, puis trouver le bon équilibre entre centrales au sols, grandes toitures et résidentiel, travailler à relocaliser la filière industrielle et renforcer et former les effectifs moyens de l’Etat pour l’instruction et l’accompagnement des dossiers. »

Plus précisément, le Secrétariat cible 140 GW de projets photovoltaïques d’ici 2050 avec 45 GW de centrales solaires sur friches, 45 GW sur des espaces naturels, agricoles ou forestiers, 35 en grandes toitures et ombrières et 12 GW en autoconsommation résidentielle.

Ses recommandations pour soutenir le développement solaire par catégorie de projets sont les suivantes :

  • Résidentiel : renforcer les incitations à l’autoconsommation en veillant à préserver l’équilibre financier et physique du réseau
  • Grandes toitures et ombrières : encourager la production au près des centres de consommation
  • Friches : accélérer la mobilisation des gisements en exploitant les dispositions de la loi AER
  • Agrivoltaïsme : élargir les appels d’offres sur l’agrivoltaïsme pour limiter l’impact sur les loyers tout en développant des pratiques vertueuses (ombrage en prairie, amélioration du potentiel agronomique, …)
  • PV sur terres agricoles : accélérer la définition des chartes départementales pour développer le PV au sol sur foncier agricole via la mobilisation des chambres d’agricultures locales.

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