Sun’Agri publie des données scientifiques sur l’apport de l’agrivoltaïsme en période de sécheresse

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Alors que la moitié sud de la France sort à peine d’un nouvel épisode caniculaire, le producteur d’énergie renouvelable Sun’Agri, spécialisé dans l’agrivoltaïsme dynamique, a publié de nouveaux résultats scientifiques, qui démontrent l’impact de sa technologie sur la gestion de la ressource en eau. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône et la Drôme, sur ses sites de Pugère (13), d’Etoile sur Rhône (26) et de Loriol (26), des analyses sur des pommiers, cerisiers et nectariniers ont montré que la protection apportée par les panneaux photovoltaïques permet une baisse de températures et une hausse de l’humidité relative lors des fortes chaleurs, par rapport aux cultures non protégées. Les rendements de production n’ont pas été précisés.

Site de La Pugère (pommes)

Sur le site de La Pugère, les stratégies d’ombrage testées sur les pommiers en 2019-2021 ont permis de mettre en évidence une diminution de la température de l’air jusqu’à -3,8°C sous les persiennes agrivoltaïques, et une augmentation de l’humidité relative jusqu’à +14 %. En moyenne une diminution de 1,2°C et une augmentation de 2 % de l’humidité relative ont été observées de façon pluriannuelle aux mois de juillet 2019, 2020 et 2021. Par ailleurs, il a été mesuré une économie d’eau sous dispositif agrivoltaïque avec des apports en irrigation jusqu’à 30 % inférieurs par rapport à la zone témoin (-22% en moyenne entre 2019 et 2021). Cette réduction de l’irrigation est observée grâce à des débitmètres installés au niveau des tuyaux d’irrigation. Les arbres témoins ont donc reçu plus d’eau d’irrigation que les arbres protégés sous les persiennes agrivoltaïques pour maintenir un confort hydrique des plantes.

Il a en effet été constaté une réduction de la consommation d’eau disponible dans le sol. Cet effet découle de la régulation du microclimat à l’ombre des panneaux, offrant des conditions hydriques, thermiques et radiatives plus confortables aux plantes. Ainsi on réduit la transpiration, l’irrigation et donc la consommation en eau. Les modalités ombrées montrent également une réserve en eau supérieure.

Enfin, le statut hydrique des pommiers sous la structure agrivoltaïque est resté plus élevé que celui de la zone témoin sur toute la durée de la période estivale. Pendant la journée, le potentiel hydrique de la tige des pommiers sous panneaux photovoltaïques est resté environ 20 % plus élevé (+ 0,25 MPa en moyenne) que le témoin et ce sur les trois saisons d’expérimentation (2019-2021), reflétant un meilleur confort hydrique des arbres ombrés malgré les diminutions d’apports en eau.

Ce confort peut être explicité par de nombreux indicateurs tels que la réduction de l’évapotranspiration potentielle, mais surtout par la réduction du stress hydrique : il est jusqu’à 63% plus élevé en zone témoin notamment lors de l’épisode caniculaire très intense de juillet 2019.

Site d’Etoile sur Rhône (nectarines)

Sur le site d’Etoile sur Rhône, où sont cultivées des nectarines, lors d’une journée estivale non ventée (le 5 août 2022), des différences de -2 à -3 °C pour les modalités agrivoltaïques en comparaison de la modalité témoin ont été mesurées sur les nectarines cultivées sur site. Une diminution de 25 % de l’irrigation a été appliquée sous les dispositifs agrivoltaïques en comparaison du témoin.

Malgré cette diminution des apports en eau, le statut hydrique minimal des arbres sous agrivoltaïsme était également plus favorable que celui des arbres témoins de l’ordre de 20 %.

Site de Loriol (cerises)

Sur l’exploitation de cerises de Loriol, le statut hydrique minimal estival (mesures du 31/08/2022) était également plus favorable sous agrivoltaïsme que celui des cerisiers témoins de l’ordre de 30-40 % pour les variétés Bigalise et Burlat pour une quantité d’eau apportée similaire.

Les catégories de capteurs utilisés

Afin d’obtenir ces résultats, Sun’Agri a équipé les cultures de nombreux capteurs permettant une analyse très fine de leur état physiologique et la prise en compte des facteurs météorologiques. Ces capteurs se divisent en différentes catégories :

Capteurs micro-météorologiques : situés à différentes hauteurs de la plante, ils mesurent la température de l’air, l’humidité, le vent et le rayonnement global et intègrent ces données dans les modèles Sun’Agri.

Capteurs PAR : ils mesurent le rayonnement actif pour la photosynthèse, permettant d’estimer la croissance de la plante et ses besoins à l’aide des modèles;

Capteurs plante : ils permettent d’observer le comportement de la plante (statut hydrique, fonctionnement, stress, température des organes) et d’optimiser son bien-être en temps réel ;

Capteurs de sol : ils permettent de mesurer la quantité d’eau dans le sol (sonde d’humidité) et la disponibilité (tensiomètre).

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