L’Alliance solaire internationale teste son fonds de garantie avec 15 MW de projets photovoltaïques en RDC

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Le financement des projets photovoltaïques est souvent confronté à la problématique du risque économique ou politique dans les pays d’Afrique. Avec la hausse du coût du capital, les développeurs sont donc réticents à investir dans le développement de nouvelles capacités solaires, à moins d’avoir un retour sur investissement garanti et intéressant.

C’est dans ce contexte que l’Alliance solaire internationale (ISA) a annoncé la mise en oeuvre du premier projet financé avec le soutien de la Facilité Solaire Mondiale (GSF) qu’elle a créée en 2023. Le GSF lui permettra de fournir un capital d’assurance aux projets en achetant la garantie auprès de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) du Groupe de la Banque mondiale.

Ce mécanisme va permettre de soutenir le déploiement de 15 MW de capacité solaire dans trois provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) en apportant des fonds initiaux pour contribuer à la viabilité du projet. C’est la société Nuru qui sera en charge de développer et construire les installations photovoltaïques selon son modèle de mini-réseaux à grande échelle qui lui avait permis de récolter 40 millions de dollars (36,8 millions d’euros) auprès d’investisseurs en juillet 2023. Selon le communiqué, les nouveaux dispositifs devraient permettre d’alimenter environ cinq millions de personnes.

Au lancement du GSF en Inde en 2023, le président de l’Assemblée de l’ISA, Shri RK Singh (qui est aussi le ministre de l’Énergie et des énergies nouvelles et renouvelables du gouvernement indien) avait expliqué que l’objectif du fonds était de lever 100 millions de dollars (91,9 millions d’euros) pour faciliter le développement de projets solaires en Afrique. Idéalement, le mécanisme de financement entend soutenir des investissements de 10 milliards de dollars (9,2 milliards d’euros) d’ici 2030 afin d’exploiter le potentiel solaire de la région. A terme, l’initiative devrait être exportée dans d’autres régions du monde qui ne bénéficient pas de conditions d’investissement suffisantes pour un développement efficace de l’énergie solaire.

De son côté, le directeur général de l’Alliance solaire internationale, Ajay Mathur, a rappelé que les pays en développement, qui abritent plus de 50 % de la population mondiale, ne recevront que 15 % des investissements dans les énergies renouvelables en 2022 et que l’investissement par habitant dans les énergies renouvelables en Afrique subsaharienne a chuté de 44 % entre 2015 et 2021.

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