La Banque africaine de développement recense les priorités pour les mini-réseaux en Afrique

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D’après pv magazine International

Un récent rapport de la Banque africaine de développement (AfDB) appelle à l’adoption de cadres politiques et réglementaires clairs afin de contribuer à attirer des investisseurs privés et de soutenir le développement de mini-réseaux de production décentralisée d’énergies renouvelables dans toute l’Afrique.

Le texte intitulé Accelerating Private Sector Investments in Green Mini-Grids: Key Takeaways from the ARE Energy Access Investment Forum 2023 partage les enseignements tirés du forum qui s’est tenu à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en mars 2023.

Les installations d’énergies renouvelables décentralisées, telles que les mini-réseaux verts, sont considérées comme des solutions durables et compétitives en matière de coûts pour acheminer de l’électricité en Afrique aux personnes qui n’y ont aujourd’hui pas accès.

Selon le rapport, leur déploiement à grande échelle se heurte toutefois à certaines difficultés majeures telles que le financement, la hausse de la demande, l’élaboration des politiques, le renforcement des compétences ainsi que le déploiement des technologies. Il appelle donc à une participation active de la part des investisseurs, des partenaires financiers internationaux, des gouvernements et du secteur de l’énergie renouvelable décentralisée pour soutenir la distribution.

L’un des principaux problèmes soulevés par le rapport concerne la mise en place de politiques et de cadres réglementaires clairs. D’après le document, les investisseurs privés considèrent souvent l’absence de contrats exécutoires et « bancables », de réglementations et de procédures de gouvernance solides en Afrique comme des facteurs de risque significatifs.

Le rapport estime que les futurs cadres doivent définir le rôle du secteur privé dans les programmes d’électrification et de transition énergétique et intégrer des stratégies de prix clairement définies. Ces efforts devraient être étayés par des mécanismes de subvention adéquats afin d’encourager la participation du secteur privé.

D’après les estimations, 380 millions de personnes d’Afrique sub-saharienne pourraient bénéficier de mini-réseaux verts d’ici à 2030, à condition que 160 000 réseaux supplémentaires soient installés d’ici la fin de la décennie. Pour atteindre un tel objectif, il faut trouver 83,75 milliards d’euros d’investissement, une somme considérable en comparaison des 6,44 milliards d’euros déjà investis dans cette technologie dans toute l’Afrique.

« Dans le futur, l’engagement renouvelé de tous les acteurs, des investisseurs privés aux partenaires internationaux en passant par les communautés locales, sera décisif pour atteindre le plein potentiel des mini-réseaux de production d’énergie renouvelable décentralisée », précise le document.

Ce dernier appelle par ailleurs à renforcer la main d’œuvre au niveau local par le biais de programmes de formation technique afin de soutenir le déploiement de ces mini-réseaux. Les avancées technologiques en matière d’intelligence artificielle et de cartographie SIG, de suivi à distance, de nouveaux logiciels et systèmes de contrôle, de plateformes fondées sur les données et de solutions de stockage de l’énergie et d’hydrogène pourraient toutes contribuer à faire baisser les coûts de mini-réseaux verts.

Traduction assurée par Christelle Taureau

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