Sur le salon Intersolar à Munich, la start-up Carbon présente ses premiers modules photovoltaïques qui seront disponibles à partir de la mi-2026, dans des gammes de puissance allant de 445 à 505 Wc. Un troisième module de puissances allant de 615 Wc à 625 Wc complètera ultérieurement la gamme Carbon One.
11 producteurs indépendants d’électricité solaire et deux sociétés de conseil spécialisées ont apporté leur soutien au projet. Via la plateforme de collecte citoyenne Enerfip, Carbon mobilise également le grand public en lançant un crowdfunding pour un montant minimum d’un million d’euros.
Le futur fabricant français Carbon fait partie d’un consortium ayant déposé une opposition au brevet sur la technologie TOPCon détenu par JA Solar qu’ils jugent beaucoup trop large. Tandis que l’Office des brevets a validé début octobre le brevet de JA Solar, les acteurs européens étudient désormais la possibilité de faire appel de la décision.
Carbon veut mettre en service une unité de production de modules photovoltaïques d’une capacité de 500 MWc avant la fin de l’année 2025. Le projet prévoit aussi de maintenir les 170 emplois sur le site de Bourgoin-Jallieu (Isère) et de porter leur nombre à 200 à l’horizon 2026.
Pour la future gigafactory Carbon, dont l’usine de Fos-sur-Mer ne verra pas le jour avant 2026-2027, la reprise de la filiale d’EDF Renouvelables serait un moyen d’avancer la date de début de fabrication de ses modules photovoltaïques, en bénéficiant de locaux et d’un savoir-faire existants. Mais les syndicats et les salariés de Photowatt s’inquiètent de l’inexpérience de Carbon et dénoncent un plan social maquillé.
La loi industrie zéro émission nette (NZIA) est entrée en vigueur la semaine dernière, laissant aux Etats le soin d’établir des critères hors prix dans les marchés publics et les enchères. En France, le projet de qualification Induscore vise à valoriser les panneaux photovoltaïques européens, mais la filière n’a pas trouvé de consensus sur certains points, dont l’intégration du verre solaire dans les étapes de fabrication tracées et les modalités d’attribution de la notation.
Les décrets qualifiant les projets industriels de Carbon et d’Holosolis de projets d’intérêt national majeur (PNIM) ont été publiés au Journal Officiel le 5 juillet dernier. Ils bénéficieront ainsi d’une procédure dérogatoire contrôlée par l’Etat (notamment dans les dérogations destruction espèces protégées et pour les autorisations d’urbanisme) et seront priorisés pour des instructions administratives.
L’entreprise Carbon va créer le Carbon Lab à Istres (Bouches-du-Rhône), un laboratoire de recherche et un centre de formation, en complément de sa future usine de wafers, cellules et panneaux solaires à Fos-sur-Mer. L’investissement est de 33 millions d’euros.
Un an avant la sortie de terre de la gigafactory de Fos-sur-Mer, Carbon veut mettre en service une ligne d’assemblage de modules TOPCon pour éprouver son process industriel et bâtir son écosystème. Etienne Roche, directeur engagement et influence de l’entreprise, a précisé auprès de pv magazine France le modèle économique et les objectifs de cette usine test.
Carbon et Holosolis ont déposé leur demande de permis de construire aux autorités compétentes, respectivement à Fos-sur-Mer et à Hambach. Cette nouvelle phase de développement s’accompagne de concertations publiques continues, jusqu’à l’ouverture de l’enquête publique prévue à l’été 2024 pour Carbon.
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