Un manuel pour le photovoltaïque flottant

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L’Institut de recherche en énergie solaire de Singapour (SERIS) a publié le guide Floating Solar Handbook for Practitioners, destiné aux développeurs de projets photovoltaïques flottants sur bassins d’eau et près de la côte.

Le manuel, produit avec le soutien de l’Université nationale de Singapour et du Programme d’aide à la gestion du secteur de l’énergie du Groupe de la Banque mondiale, vise à aider les développeurs de projets flottants lors d’opérations allant de la planification jusqu’à l’exploitation ou encore lors de la maintenance. La publication divulgue des conseils sur l’identification du site, les études de faisabilité, les finances, les questions environnementales et sociales, la construction et la mise en service de ce type d’installations.

Le processus de développement de l’énergie photovoltaïque flottante diffère notablement de celui des systèmes au sol et en toiture, rappellent les auteurs du guide.

Des conditions uniques

L’identification de sites appropriés, par exemple, implique la prise en compte, entre autres, de la bathymétrie, des conditions du sol, des niveaux d’eau et de la vitesse du vent. “Il est peu probable qu’un site présente toutes les caractéristiques souhaitables”, déclarent les auteurs.

En ce qui concerne les études de faisabilité, les auteurs recommandent une analyse de l’efficacité énergétique qui prendrait en compte un meilleur refroidissement des modules, les principaux risques liés à la saleté, tels que les fientes d’oiseaux, et la dégradation plus rapide des composants électriques.

Il est également rappelé que la qualité des structures flottantes et des systèmes d’ancrage est cruciale, ainsi qu’un acheminement et une gestion appropriés des câbles. “Le milieu aquatique impose des exigences plus strictes en matière de sécurité électrique”, déclarent les auteurs.

En termes de financement, les projets flottants seraient plus complexes que les installations au sol car ils nécessitent plus de prestataires pour leur réalisation. “Étant donné le manque d’expérience des banques, des assureurs et des organismes de réglementation dans le domaine du PV flottant, il est probable que les autorisations et la clôture financière prennent plus de temps que pour les projets photovoltaïques au sol”, indique le guide.

Davantage d’obstacles

Les projets flottants doivent également surmonter plus d’obstacles pendant la phase d’obtention de permis, en particulier dans les pays peu expérimentés dans les énergies renouvelables.

Les promoteurs de projets qui planifient des centrales en mer devraient essayer d’éviter les zones trop proches des côtes afin d’éviter les effets néfastes sur l’environnement. “Le développement des constituants technologiques et la connaissance des impacts positifs et négatifs seront bien plus importants si les premières installations sont surveillées avec diligence, ce qui impliquera des dépenses publiques”, indique la publication.

SERIS a publié en juin un rapport indiquant qu’il y avait environ 1,3 GW de capacité photovoltaïque flottante installée dans le monde fin 2018. Un scénario optimiste examiné par les auteurs prévoyait une capacité de production potentielle de 4 044 GW si 10 % de les emplacements disponibles dans le monde hébergeaient de l’énergie solaire flottante.

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