Le PV flottant en mer pourrait atteindre sa maturité en 2030

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La mer du Nord pourrait accueillir environ 10 GW de capacité de production d’électricité à partir de centrales photovoltaïques flottantes et de centrales à biomasse offshore, d’ici à 2050. C’est l’une des principales conclusions d’une étude menée par le cabinet de conseil norvégien DNV GL pour le compte du ministère néerlandais des Affaires économiques et du Climat, dans laquelle le potentiel global de la mer du Nord en matière d’énergie renouvelable, y compris les centrales éoliennes offshore, a été évalué.

« L’examen de toutes les technologies renouvelables innovantes montre que l’énergie solaire photovoltaïque et la biomasse flottants seront suffisamment matures après 2030 pour pouvoir apporter une contribution significative à l’approvisionnement énergétique de la mer du Nord », déclarent les auteurs du rapport. Parmi les options, les experts de DNV GL considèrent le PV offshore comme une technologie complémentaire de l’éolien offshore, avec des panneaux solaires installés dans l’espace entre les éoliennes et connectés à leurs lignes de transmission. Ils prévoient qu’un système solaire flottant d’environ 1 MW sera relié à chaque éolienne offshore de la mer du Nord de 2025 à 2030. Le LCOE des systèmes PV offshore est actuellement estimé à environ 354 €/MWh mais à l’avenir, il devrait être proche de celui des parcs solaires au sol, qui pour les Pays-Bas sont estimés à 50 €/MWh en 2030 et 40 €/MWh en 2050. Leur faisabilité économique dépend de l’éloignement de la côte et de la possibilité de couplage au raccordement au réseau de l’éolien offshore. Selon le rapport, la mer du Nord pourrait accueillir environ 100 MW de capacité solaire flottante d’ici 2030 et 500 MW d’ici 2035.

Très actifs dans le développements des systèmes photovoltaïques flottants, les Pays-Bas ont lancé plusieurs projets, dont un programme en cours de développement par un consortium formé par l’institut de recherche local Energy Research Center of the Netherlands (ECN), l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO), l’Institut de recherche maritime des Pays-Bas (MARIN), la société nationale de l’énergie d’Abou Dhabi, PJSC (TAQA) et une start-up néerlandaise spécialisée dans le développement de systèmes flottants pour les énergies renouvelables en mer, Oceans of Energy. Ce dernier exploite un projet pilote solaire offshore de 8,5 kW en mer du Nord qui devrait être étendu à 50 kW pour une phase de test d’un an. Il est prévu d’étendre ultérieurement le site à 1 MW et, à terme, à 100 MW. En outre, le TNO étudie l’impact du vent et des vagues sur les performances des systèmes solaires flottants dans une installation d’essai spéciale à Oostvoornse, un lac situé près de Maasvlakte, une extension artificielle de l’installation industrielle d’Europoort au port de Rotterdam. Récemment, des scientifiques de l’Institut Copernicus de l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas ont affirmé que les centrales photovoltaïques offshore pourraient être plus productives que les panneaux au sol après avoir exécuté une simulation comparant un projet en mer du Nord à un système conventionnel sur le terrain de test photovoltaïque d’Utrecht.

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