[Série bilan 2020] Le modèle hybride solaire/stockage de ZE Energy progresse

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Parmi les événements marquants, « deux projets retenus en début d’année », insiste Mathieu Lassagne, le directeur général de ZE Energy, ancien de Solaire Direct.

« Ensuite, une levée de fonds auprès de trois investisseurs : Demeter, Evergaz et HTGF un fonds de capital-risque allemand en quête d’un modèle comme le nôtre. Cela a permis à l’entité une augmentation de 5,2 millions d’euros sur le premier semestre.

Par ailleurs, ZE Energy a participé pour la première fois à un projet sur des centrales au sol, avec le futur parc de 18,6 MWc, à Gièvres, dans le Loir-et-Cher, qui sera couplé à un stockage de 7,5 MW. Un investissement proche de 20 millions d’euros. « Ceci a démontré que nous étions capables de développer des centrales au sol hybrides avec un prix proche de 48 euros/MWh, et ainsi d’être compétitif, » insiste le responsable de l’entreprise.

Et l’ex-dirigeant de Solaire Direct de rappeler que ZE Energy de souligner que le modèle développé provient du fait que certes le solaire est compétitif, mais que les problématiques réseau surgissent et freinent le développement. Pour conserver une valeur à la production, ZE Energy mise ainsi sur le stockage pour stocker les excédents et valoriser l’énergie à d’autres heures.

Avec la participation aux appels d’offres sur la  réserve rapide en Italie, cela fait désormais deux projets à l’étranger et cela marque le début de l’internationalisation de ZE Energy, qui n’est pas un modèle seulement pour la France, insiste Mathieu Lassagne. Il est en effet transposable dans les pays adjacents, comme l’Italie ou encore l’Allemagne, où ZE Energy débutera au 1er janvier 2021, et en Espagne l’entité participera à un appel d’offres lancé en janvier prochain.

Avec deux projets à fin 2021, deux centrales hybrides seront installées en France continentale. En octobre la société a déjà mis en œuvre un premier projet de stockage, à Sénillé-Saint-Sauveur, dans la Vienne, avec Sorégies, l’ELD locale, installant un stockage sur une centrale existante. Ce qui fait que depuis deux mois, 2,5 MWc sont opérationnels. Ce qui permet à Sorégies de produire du renouvelable pour alimenter leur clientèle… Comme le souligne le responsable de ZE Energy, « il leur manquait le passage de l’énergie intermittente au dispatchable. »

Ainsi, la feuille de route de ZE Energy a été bien remplie pour 2020, et le secteur a beaucoup moins souffert que d’autres de la crise sans remettre en cause la rentabilité des projets, même si certains ont été reportés.

Mathieu Lassagne insiste : « nous visons plutôt des marchés de volume », et possiblement via des Corporate PPA (des accords de gré à gré avec des sociétés), avec une approche en faveur des industriels qui veulent un produit standard, avec une puissance fixe de 8h à 20h, c’est possible avec des installations hybrides.

A la fin de l’année 2020, ZE Energy c’est huit personnes, mais cinq de plus seront recrutée l’an prochain. Déjà doté de 140 MWc de projet, l’objectif de la start-up est de développer et construire plus de 100 MW par an sur son modèle hybride en France.

 

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