La filière se mobilise pour disposer des conditions de massification de l’électromobilité

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Les acteurs de la filière entendent aider, notamment les décideurs publics, à identifier les initiatives à prendre dès à présent et les verrous à lever (aux niveaux national et européen) pour s’inscrire, autant que possible, dans le cadre de cet horizon.

Le travail commun a été structuré selon trois périodes de temps qui se caractérisent par des niveaux d’incertitudes différents, et qui permettent d’identifier les initiatives à prendre sur le court (2018-2022 horizon du contrat stratégique), moyen (2022-2030 ; échéance européenne de baisse des émissions de GES) et long terme (au-delà de 2030) pour réussir la transition vers les mobilités de demain et ainsi s’inscrire sur la trajectoire de « l’objectif 2040 » de la LOM, indique le rapport.

L’électromobilité : une solution incontournable

« Au regard des objectifs de décarbonation du secteur des transports poursuivis, que ce soit aux niveaux européens ou français, en 2030 ou en 2050, les véhicules électriques, c’est-à-dire les véhicules électriques à batterie et les véhicules à hydrogène à pile à combustible, ainsi que les différentes hybridations basées sur l’une et/ou l’autre de ces deux technologies, permettent de répondre pleinement à l’objectif du zéro-émission à l’usage si l’électricité ou l’hydrogène consommés sont produits de façon décarbonée », insiste le rapport.

La coopération entre filières automobile et énergétique a dans ce cadre tout son sens, dans la mesure où une approche globale de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), concernant le transport et l’énergie notamment, est nécessaire.

En outre, ces véhicules permettent également de participer à l’amélioration de la qualité de l’air et de réduction des nuisances sonores dans les villes.

Enfin, les modifications sociétales anticipées vis-à-vis de la mobilité ainsi que le développement de la mobilité connectée et des services associés (free-floating, véhicules partagés, intermodalité, etc.) rendent le VE particulièrement pertinent.

Les objectifs

A moyen terme, les projections de la filière tablent sur une part de marché de près de 64 % de véhicules légers en bas-carbone en 2030, dont 39% de VEB, 24% d’hybrides rechargeables et 1% VEH PAC, soit environ un parc de véhicules électrifiés d’environ 7,5 millions d’unités dont 300 000 véhicules hydrogène. A plus long terme, la loi d’orientation des mobilités tout comme la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) notamment permettent aux acteurs concernés d’avoir une visibilité sur la place visée de l’électromobilité dans le parc de véhicules.

La filière signale que, face au développement dans le monde entier de ces technologies, « la réalisation d’une trajectoire dynamique et anticipée en France peut et doit contribuer à préserver et renforcer la place de la filière française dans la compétition mondiale y compris s’agissant de la production de batteries et d’hydrogène. »

Les verrous à lever

La filière liste une série de verrous à lever pour atteindre les objectifs :

  • Renforcer les dispositifs de soutien à l’achat pendant la première phase de l’essor des véhicules électriques pour permettre un changement d’échelle et avoir une politique fiscale adaptée sur le long terme pour favoriser le recours aux énergies décarbonées.
  • Réduire les coûts des VE (VEB et VEH PAC) pour les rendre accessibles au plus grand nombre, tout en veillant à améliorer la compétitivité des sites de production en France pour conserver et même conforter la production automobile dans notre pays.
  • Rendre compétitive l’offre d’hydrogène bas carbone dans les infrastructures publiques de distribution de carburants.
  • Développer de façon massive les infrastructures publiques et privées – notamment dans les logements collectifs (droit à la prise) – pour accompagner et favoriser la demande en véhicules électrifiés,
  • Garantir l’adaptation aux mutations industrielles : planifier conjointement entre Etat et représentants industriels les évolutions nécessaires en emplois, compétences, moyens de production, et les investissements nécessaires pour faire de l’Europe une force économique dans le développement et la production des batteries et des piles à combustibles,
  • Souligner la pertinence environnementale de l’électromobilité et renforcer celle-ci en prenant en compte, sur toute la chaîne de valeur, les enjeux en matière de production d’énergie (hydrogène et électricité), localisation en France de la production de batteries ainsi que de piles à combustible et de leur recyclage.
  • Accompagner la montée en puissance de l’électromobilité et les opportunités pour les réseaux électriques.

Une série de recommandations pour mettre en œuvre ces conditions clés de réussite sont détaillées dans le rapport.

A noter que l’UFE signale que le dernier bilan des marchés de l’électromobilité de notre partenaire expert en data marketing AAA Data, publié sur le site de l’Observatoire de l’industrie électrique, fait état d’une hausse de 401,2 % des ventes de véhicules particuliers électriques en décembre 2020 par rapport au mois de décembre 2019.

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