Une industrie solaire en plein essor aux quatre coins du continent africain

Share

Si à ce jour seules l’Afrique du Sud et l’Égypte ont déjà rejoint le Gigawatt Club – regroupant les 37 pays du monde ayant passé le cap du GW installé –, des pays africains ayant développé un appétit croissant pour le PV pourraient venir bouleverser cette géopolitique de l’industrie solaire. L’Algérie fait partie de ces pays, avec un pipeline de 4 GWc dans les tuyaux. Le Maroc voisin prévoit quant à lui d’ajouter près de 2 GWc de nouveaux projets dans les années à venir.

Aussi, certains pays affichent d’importantes ambitions sans pour autant se voir en « champion du solaire. » C’est notamment le cas de du Zimbabwe (qui vise 1,575 MWc d’ici 2030 ; projet notable : solarisation de 180 stations-service par Zuva Petroleum et Total), de la Zambie (600 MWc de contrats signés), de la RDC (1 GWc de contrats signés pour Kinshasa Solar City), de l’Angola (400 MWc en construction) et de la Namibie (projet de 4,5 GWc avec le Bostwana). « Nous entrons dans une décennie de merveilleuses perspectives pour le solaire en Afrique » résume John Van Zuylen, PDG de Afsia.

Systèmes solaires domestiques, mini-réseaux, hydrogène… des perspectives radieuses

Les installations de systèmes solaires domestiques (SHS) ont changé la vie de millions d’Africains et d’habitants de régions rurales. Les fabricants de SHS offrent nombre de produits allant de 5W à 1kW et fournissant à un large éventail de besoins dans l’ensemble du continent – environ 100 000 établissements de santé sont aujourd’hui alimentés par des SHS.

Pourtant, l’Afrique compte encore environ 600 millions de personnes sans accès à l’électricité. En complément des SHS, le développement de mini-réseaux (MG) permet une électrification à faibles coûts. Et si la crise liée au Covid-19 a sévèrement touché les développeurs et les projets MG – plus que tout autre segment de l’industrie solaire – l’année 2021 est nettement plus prometteuse, avec l’ambition du Togo d’installer 317 MG à travers le pays. Le Bénin voisin offre également de grandes perspectives, car 119 MG ont été attribuées et sont à différentes étapes de construction.

Deux évolutions majeures pourraient accélérer encore davantage l’essor du solaire en Afrique : la réduction des coûts de stockage et le développement de l’hydrogène vert, grâce à l’excellente irradiation du continent. « Tous les leaders mondiaux de l’énergie ont déjà les yeux rivés sur les régions les plus ensoleillées d’Afrique », affirme l’Africa solar outlook 2021.

En outre, les projets commerciaux et industriels (C&I) suscitent un intérêt croissant. Le secteur C&I pourrait en effet représentent 30 à 40 % des capacités solaires installées dans les années à venir.  Les projets africains de C&I sont considérés comme attrayants car, basées sur du B2B (business to business), les négociations se clôturent en général plus rapidement qu’en B2S (business to governement).

Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.