14 nouveaux projets financés dans le cadre du Coram : les batteries à l’honneur

Share

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, ont annoncé une nouvelle promotion de 14 lauréats qui seront financés par l’Etat, au cours du deuxième Comité d’orientation pour la recherche automobile et mobilité (Coram), aux côtés de Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, et des dirigeants des principaux industriels de la filière automobile.

Le fonds de modernisation a d’ores et déjà permis d’accompagner 350 entreprises dans leurs projets de modernisation et de diversification. Cela représente au total 895 millions d’euros d’investissements industriels, dont 312 millions d’euros de soutien public, confortant ainsi près de 10 000 emplois.

L’innovation est également au cœur du soutien que le Gouvernement apporte au secteur, notamment à travers le Coram mis en place grâce au plan automobile. Après avoir mobilisé près de 170 millions d’euros pour soutenir 25 projets de recherche et développement de la filière le 2 juillet 2020, le Comité d’orientation a sélectionné une nouvelle promotion de 14 projets qui pourront être financés par l’Etat, en contrepartie d’engagements et d’investissements des industriels. Les projets démarreront d’ici début septembre et bénéficieront d’un cofinancement du 4ème Programme d’investissements d’avenir (PIA) à hauteur de 109 millions d’euros. D’autres projets pourront être soutenus au cours du second semestre 2021, une seconde relève de projets étant attendue le 31 août.

Les batteries objets de toutes les attentions

Sur les 14 lauréats, un projet concerne l’hydrogène (ECH2, porté par Vitesco), mais sept autres recouvrent l’électrification des véhicules.

Vitesco Technologies (équipementier automobile spécialisé dans les composants électroniques) s’engage dans le développement de systèmes à hydrogène, en partenariat avec le laboratoire Laplace, l’institut IFPEN et les industriels Siemens industrie Software et Areva Stockage Energie. Le projet vise le développement et la production de calculateurs électronique et de fonctions, robustes, efficientes, durables, et abordables pour les véhicules à piles à combustible.

Côté batteries, le projet « Battery Spray Cooling », porté par Stellantis, est issu d’un consortium de plusieurs entreprises françaises, dont deux équipementiers (Valéo, Tronico), une PME spécialisée dans l’ingénierie (EXOES/e-Mersiv) et un laboratoire public (ENSAM). Il a pour objectif de développer et mettre sur le marché automobile un système de refroidissement de batterie innovant, en intégrant notamment l’utilisation d’un nouveau fluide diélectrique. Stellandis est aussi présent avec le projet « eAWD 48 », qui vise à metttre en œuvre une chaine de traction 4×4 électrifiée MHEV. Ce projet conduira notamment au premier déploiement de la technologie de moteurs électriques 48V, développés et produits en France (Trémery, Moselle) par la joint venture entre Stellantis et Nidec, sur le train arrière de la plus petite plateforme du groupe.

L’objectif du projet Elec ZE porté par Renault Trucks est de développer une nouvelle offre de camions électriques « Medium Duty » (véhicules urbains et péri-urbains avec des tonnages <26T). Ces camions électriques seront produits dans l’usine de Blainville/Orne dans la Manche.

Silicon Mobility, PME spécialisée dans le développement des technologies des semiconducteurs et des logiciels embarqués, se propose d’optimiser l’efficacité des véhicules électriques en agissant principalement sur l’augmentation de leur autonomie par la réduction des pertes dans l’onduleur et la machine électrique elle-même (moteurs).

Porté par Nawa Technologies, Turbocap vise, lui, à concevoir une chaine de traction hybride avec des batteries et des supercondensateurs. Ce projet permettra de développer, et de combiner ensemble, les briques technologiques nécessaires à la démonstration de l’intérêt des supercondensateurs pour l’industrie automobile.

Le projet Efiba est porté par consortium composé de l’entreprise Bluebus (filiale du groupe Bolloré spécialisée dans la construction d’autobus urbains entièrement électriques) et des entreprises NAVYA (ETI), ACTIA (ETI), Keolis (GE). Il souhaite développer une version robotisée d’un bus électrique de 6 mètres en cours d’industrialisation (dans sa version classique) par Bluebus sur son site de Quimper, et le rendre totalement autonome en accompagnant son industrialisation depuis la conception vers la commercialisation.

Power2024 est porté par Actia (ETI spécialisée dans la fabrication de composants électroniques). Ce dernier souhaite, à travers ce projet, développer des packs batteries innovantes, notamment en termes d’architecture (cell to pack), ainsi que l’électronique de puissance embarquée, pour les véhicules lourds électriques. Les équipes de Actia, seront accompagnées dans ce projet du CEA/Liten, et de l’industriel spécialisé dans le recyclage Groupe Surplus Recyclage Manager-GSR (PME).

Enfin, et non des moindres, le projet Verkor, porté par la société homonyme, vise à lancer une usine de production de cellules de batterie en France. Le projet vise à concevoir, développer et expérimenter un nouveau système de production de cellules de batteries (digitalisation des process de fabrication, solution de recyclage automatisé des rebuts de production sur site qui permet de maximiser l’emploi des matières premières, etc.). Ces travaux auront lieu dans le centre de R&D qui devrait être implanté en Auvergne Rhône Alpes et ont vocation à être par la suite intégrés dans la future usine de production de cellules de batteries.

Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.