Inauguration de l’antenne d’aviation civile de Sarlat alimentée à l’hydrogène solaire

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La Direction des services de la Navigation aérienne (DSNA) et Bouygues Energies & Services ont inauguré mi-septembre l’antenne de radiocommunication de Sarlat-la-Canéda en Dordogne alimentée en hydrogène vert. Ce démonstrateur entre dans le cadre du projet Sepher « Secours Electrique par Pile à Hydrogène et Energies Renouvelables », qui vise à déployer, sur l’ensemble des sites isolés de la DSNA, des solutions de production d’électricité basées sur des piles à combustibles alimentées par de l’hydrogène produit par des énergies renouvelables (principalement solaire photovoltaïque). Cette solution verte remplacerait ainsi les groupes électrogènes au fuel utilisés actuellement qui sont à la fois polluants et coûteux en termes de maintenance.

L’inauguration en présence de Jean-Jacques de Peretti, Maire de Sarlat; Michel Delpon, Député de la Dordogne; Frédéric Périssat, Préfet de la Dordogne et Florian Guillermet, Directeur de la DSNA.

Image : Bouygues Energies & Services

Le système est équipé de deux piles à combustible de 2,2 kW, pour une utilisation d’environ 1700 heures/an (environ 70 jours) à un rendement de 45 %. L’électrolyseur de 5 kW possède un débit de sortie de 1 Nm3/h. La capacité de stockage de la batterie Lithium-Ion NCA est de 23,4 kWh. Le tout est alimenté par 60 modules photovoltaïques répartis sur 12 chaînes pour une puissance totale de 19,8 kWc et une production estimée de 25 MWh/an.

Une partie de l’énergie, produite localement par des panneaux photovoltaïques, est transformée en hydrogène par un électrolyseur. L’hydrogène est stocké pour faire face à un éventuel déficit d’alimentation sur une période pouvant aller de 1 à 5 jours. L’hydrogène peut ensuite être retransformé en électricité, à l’aide d’une pile à combustible. Le système fonctionne donc à 75 % en totale autonomie grâce aux énergies renouvelables. Par rapport à la configuration actuelle, les émissions de gaz à effet de serre sont réduits de 60 %. Ce projet, qui a nécessité un investissement de 680 000 euros, a été confié à Bouygues Energies & Services, en groupement avec PowiDian et le bureau d’étude BG Consulting Engineers. Il a pour ambition d’être étendu pour remplacer les groupes électrogènes des sites accueillant les systèmes de communication radio et radar, comme la station radar de La Roche-sur-Yon, en Vendée, d’ici à 2022.

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