[Spéciale présidentielle 2022] Le programme de Jean Lassalle dans les EnR et le solaire

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Si Jean Lassalle estime dans son programme que le futur mix énergétique doit « miser sur les énergies renouvelables », il pose des conditions. Pour commencer, il veut mettre fin à l’éolien. « Il convient dès à présent d’interdire les projets éoliens non validés par les maires, après consultation des habitants », écrit le candidat de la ruralité. Pour le solaire photovoltaïque, s’il convient qu’il faut « développer l’énergie solaire (production et stockage) », sans fixer d’objectifs de capacités supplémentaires, il estime que la recherche fondamentale sur l’énergie photovoltaïque doit aussi vérifier sa viabilité et sa rentabilité. Selon lui, il faut donc se focaliser sur l’énergie de la mer (houle, écart thermique entre la surface et les grands fonds… ), « la puissance de la houle représentant cinq fois l’énergie produite par l’homme ». Ces technologies sont cependant encore peu matures.

L’autre pillier de sa politique énergétique repose sur le nucléaire. Le candidat de Résistons ! prône le prolongement de 25 ans des centrales nucléaires en fin de vie et veut investir directement dans les centrales de quatrième génération, « plus sûres et moins chères » et dans l’énergie de demain avec la fusion (projet ITER de Cadarache).

Or, selon la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) du ministère de la Transition écologique, sur les 56 réacteurs en activité en France, 36 auront dépassé l’âge de 60 ans en dans 25 ans, soit en 2047. Selon les expertises, la possibilité de dépassement d’un âge de 60 ans ne pourra concerner que quelques réacteurs et est dans tous les cas très incertaine. Ainsi, le scénario de référence de RTE retient une fermeture progressive des réacteurs entre 50 et 60 ans de durée de fonctionnement, qui ne laissera à horizon 2050 que 16 GW de capacité nucléaire. Toujours selon le scénario de référence, cette capacité décarbonée représenterait 13-14% de la production électrique annuelle totale. Sans volonté affichée d’un très fort développement des ENR, la France sera en déficit électrique fort.

Enfin, Jean Lassalle veut redonner à l’État l’initiative dans les secteurs clefs de l’économie : agriculture, industrie, énergies nouvelles, automobile, aéronautique, routes, recherche spatiale… Cela passera pour lui par un achat des entreprises sensibles et stratégiques par la BPI (Banque Publique d’Investissement). De plus, un certain nombre de « re-nationalisations » s’imposent, par exemple : EDF, les autoroutes de France et les entreprises liées à la Défense nationale.

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