D’après pv magazine International
Des chercheurs universitaires travaillant en Australie, au Danemark, au Royaume-Uni et au Malawi ont récemment publié une étude sur la manière dont répondre au problème des déchets électroniques du solaire engendrés par l’essor de la vente des produits photovoltaïques hors réseau de petite taille dans tous les pays du Sud au cours des dix dernières années. Leurs résultats sont détaillés dans l’article « Towards a repair research agenda for off-grid solar e-waste in the Global South », récemment publié dans Nature Energy.
D’après les données de Lighting Africa, Lighting Global et la Global Off-Grid Lighting Association (association mondiale du secteur de l’énergie solaire hors réseau, GOGLA), plus de 35 millions de petits produits photovoltaïques hors réseau ont été vendus en 2019. Cela représente environ 1,77 milliard d’euros de chiffre d’affaires, provenant essentiellement de lanternes solaires et de petites installations solaires résidentielles.
« Une grande partie, voire même la majorité, des produits photovoltaïques vendus dans les pays du Sud sont décrits comme étant “des produits (photovoltaïques) génériques, des copies et des contrefaçons”, dont la durée de vie n’excède généralement pas deux ans, ont indiqué les scientifiques. Même les petits produits photovoltaïques de marque n’affichent habituellement qu’une garantie d’un an, avec une durée de fonctionnement attendue de trois à quatre ans ».
Pour les chercheurs, les programmes de recyclage actuels sont inefficaces en raison des infrastructures et des capacités institutionnelles lacunaires dans les pays du Sud, où le problème des déchets électroniques solaires est le plus répandu. Ils préconisent plutôt d’axer les efforts sur la réparation des dispositifs.
« En s’attaquant au problème bien plus en amont, la réparation constitue une approche plus adaptée à la question des déchets électroniques solaires ; elle peut engendrer des avantages économiques pour les communautés qui effectuent les réparations et elle peut fonctionner avec des infrastructures et des investissements davantage décentralisés, ce qui en fait une solution susceptible d’être élargie pour répondre au problème dans sa globalité », ont-ils déclaré.
Les universitaires ont recensé trois domaines critiques sur lesquels les futurs travaux de recherche devront porter « pour aider à intensifier les efforts sur la réparation en vue de prolonger la durée de vie des produits [solaires hors réseau] ». Le premier consiste à réaliser une cartographie détaillée des déchets électroniques solaires dans les pays du Sud ; le deuxième à identifier les obstacles qui empêchent le secteur du solaire hors réseau d’opter pour une conception réparable. Enfin, les chercheurs pensent qu’ils doivent acquérir une meilleure compréhension des obstacles potentiels à la réparation locale et informelle des déchets électroniques du solaire.
Traduction assurée par Christelle Taureau.
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