Une nouvelle plateforme recense le potentiel solaire des toitures et parkings des collectivités

Share

Les collectivités se dotent d’un nouvel outil pour solariser leur patrimoine immobilier. C’est en tout cas le souhait de Cythelia Energy, une société savoyarde qui a lancé une plateforme numérique recensant le potentiel solaire des communes, intercommunalités, départements et régions.

Concrètement, la plateforme agrège des données tirées du cadastre solaire national développé par Cythelia Energy. Les informations doivent servir à évaluer, par échelle et pour chaque territoire, le potentiel de développement local du solaire photovoltaïque. Cela comprend la surface disponible agrégée, l’exposition de la parcelle (en toiture ou sur parking) et le calcul de l’ombrage heure par heure, en fonction de la végétation, des bâtiments et du relief environnant. La plateforme est accessible gratuitement en ligne, sur inscription.

Cythelia affirme que son service permet aussi de comparer le potentiel d’un nouveau développement aux installations déjà présentes et au besoin électrique existant. « Si le potentiel solaire permet aux collectivités de renforcer la planification énergétique territoriale, la plateforme intègre aussi un état des lieux de l’existant, avec des données détaillées sur l’évolution du parc photovoltaïque installé année après année et sur la consommation électrique du territoire », explique la société dans un communiqué. Elle précise aussi avoir fourni des données de potentiel des toitures en France à la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC), dans le cadre des travaux sur la prochaine PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie).

Les collectivités attendent la PPE et les objectifs régionaux de développement EnR

Cette nouvelle PPE se fait attendre. Mais le marché devra encore patienter puisque les parlementaires doivent d’abord adopter une loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC), elle même prévue par la loi relative à l’énergie et au climat adoptée en novembre 2019. C’est la LPEC qui devra fixer les grands objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Elle doit être adoptée d’ici juillet 2023.

Par ailleurs, c’est seulement une fois la révision de la PPE effectuée que les objectifs régionaux en matière de développement des énergies renouvelables pourront être fixés. En effet, ces objectifs ont été introduits par la loi Climat et Résilience de 2021 mais n’ont toujours pas été définis malgré leur rôle déterminant dans l’application de la loi d’accélération de la production des énergies renouvelables.

Les objectifs régionaux de développement des EnR doivent être fixés par décret, mais ces décrets s’appuient sur la PPE à venir. En parallèle, d’ici huit mois, les comités régionaux de l’énergie devront étudier les zones d’accélération soumises par les collectivités et s’assurer qu’elles peuvent permettre de remplir les objectifs de développements EnR régionaux. Un agenda serré…

Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.