Quand planter des haies améliore l’acceptation d’une grappe de projets agrivoltaïques

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L’Association des énergies des Hauts-Plateaux de l’Yonne (EHPY), dont les 15 membres exploitants portent un projet de 14 parcelles agrivoltaïques, ont débuté la plantation du premier kilomètre de haies autour de leurs terrains, afin de masquer les futures centrales photovoltaïques construites à partir de 2027. La création de ces barrières naturelles est destinée à favoriser l’intégration paysagère des parcelles agrivoltaïques d’une puissance de 156,6 MWc développées par la société Green Lighthouse Développement (GLHD). Cette demande a été exprimée en grande majorité par les participants à la concertation préalable volontaire. Au total, 5,8 kilomètres de haies seront donc plantés à des lieux stratégiques, sélectionnés collectivement avec les habitants.

Les exploitants agricoles ont pour cela privilégié des haies bocagères conçues à partir de 14 essences locales préconisées en Bourgogne-Franche-Comté et adaptées au contexte de chaque parcelle. Elles seront doubles et composées d’espèces d’arbres de haut-jet mêlées à des espèces d’arbres de taille moyenne et d’arbustes. Leur gabarit sera maintenu à 3 mètres de largeur et à 5 mètres de haut maximum. Comme demandé lors de la concertation, notamment par les élus, une carte interactive est disponible et permet de voir la localisation des haies. 40 photomontages illustrent la vue avant et après leur implantation.

Certains aménagements seront réalisés « en avance de phase » : les essences qui composent la haie auront poussé d’ici trois ans et rempliront pleinement leur rôle de masque naturel d’ici à cinq ans. Le reste des plantations aura lieu deux ans avant la mise en service des parcelles agrivoltaïques, une mesure dite de « préverdissement ». Le bilan carbone intégré à l’étude d’impact des parcelles agrivoltaïques estime que les 5,8 kilomètres de haies plantées permettront la séquestration de plus de 12 tonnes de CO2 par an.

En outre, le bureau d’étude Biotope indique que les éléments paysagers pourront favoriser la biodiversité, car ils concentrent la cohabitation d’oiseaux, de reptiles, d’insectes… et sont propices au nichement de certaines espèces. La France déplore en effet la disparition de 23 500 km de haies chaque année pour seulement 3 000 km recréés sur la même période. Pourtant, ces écosystèmes permettent d’abriter des animaux auxiliaires de cultures et aident à lutter contre l’érosion des sols et à apporter de l’ombre et à couper le vent.

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