Les Architectes des Bâtiments de France (ABF) ont répondu présents à l’université de l’autoconsommation photovoltaïque ce jeudi 26 septembre. Anna Pellegreni, cheffe de service ABF de l’Unité départementale de l’Architecture a représenté l’institution qui affiche une volonté assumée de renouer avec le secteur photovoltaïque et « anticiper un conflit frontal qui arrive ».
Dans la région PACA, des fiches thématiques ont par exemple été publiées, en fonction de la localisation du bâtiment (littoral ou montagne) et de sa typologie, pour faciliter un développement solaire auquel les ABF ne souhaitent pas s’opposer. Ce type d’initiative a également pour objectif d’éviter la perception d’un traitement « personnel » du jugement de la part des ABF. « Tout le monde est sur la même doctrine », rappelle Anna Pellegreni.
L’avis des ABF n’est pas demandé partout. D’ailleurs, les ABF sortent de la règle des 500 mètres de co-visibilité des bâtiments classés et regardent plutôt la typologie architecturale sur laquelle la centrale solaire se pose.
Seule exception à cette ouverture : les centres anciens perchés sur lesquels un moratoire est appliqué. « On attend l’évolution des techniques », explique Anna Pellegreni. Pour les faubourgs des centres, les fermes anciennes, etc, « on peut trouver des solutions et les fiches sont faites pour ça ».
Les ABF sont même à l’initiative, notamment avec un projet en cours à Saint-Tropez où des tuiles solaires intégrées artisanales sont en test dans des résidences privées. La technologie pourrait ainsi rejoindre le catalogue validé par les ABF, avec l’objectif de simplifier le dialogue et les procédures entre les développeurs et l’institution.
« Reste la question la toiture du petit bâtiment dans le centre ancien », admet Anna Pellegreni. Si l’intégration d’une centrale n’est pas possible, les Bâtiments de France poussent vers l’autoconsommation collective afin de conserver l’équité de traitement; une centrale installée un peu à l’extérieur du centre protégé peut ainsi bénéficier au petit boulanger, à la mairie ou aux petits commerces tout en conservant l’unité patrimoniale du centre. « Aujourd’hui et dans ces sujets, on essaie de faire évoluer le discours, et de faire plutôt du conseil aux maires », explique l’architecte.
En ce qui concerne l’agrivoltaïsme, l’idée n’est pas de cacher mais d’intégrer : « On accepte les serres et à ce titre il faut faire pareil avec l’agrivoltaïsme, précise Anna Pellegreni. En revanche si vous coupez 150 arbres pour faire un projet ce n’est plus pareil. » Pour les ombrières, l’architecte a adressé une demande à la mission de recherche dédiée à l’échelle européenne pour obtenir des propositions d’innovation qui seront intégrées à un catalogue d’expérimentation d’ici fin 2024.
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