Un premier tour de table d’un montant d’un million d’euros a été souscrit sous forme d’obligations convertibles auprès d’un groupement de développeurs et producteurs français. La future usine de 5 GW doit achever une levée de fonds de 20 millions d’euros en décembre.
La loi industrie zéro émission nette (NZIA) est entrée en vigueur la semaine dernière, laissant aux Etats le soin d’établir des critères hors prix dans les marchés publics et les enchères. En France, le projet de qualification Induscore vise à valoriser les panneaux photovoltaïques européens, mais la filière n’a pas trouvé de consensus sur certains points, dont l’intégration du verre solaire dans les étapes de fabrication tracées et les modalités d’attribution de la notation.
Les décrets qualifiant les projets industriels de Carbon et d’Holosolis de projets d’intérêt national majeur (PNIM) ont été publiés au Journal Officiel le 5 juillet dernier. Ils bénéficieront ainsi d’une procédure dérogatoire contrôlée par l’Etat (notamment dans les dérogations destruction espèces protégées et pour les autorisations d’urbanisme) et seront priorisés pour des instructions administratives.
Carbon et Holosolis ont déposé leur demande de permis de construire aux autorités compétentes, respectivement à Fos-sur-Mer et à Hambach. Cette nouvelle phase de développement s’accompagne de concertations publiques continues, jusqu’à l’ouverture de l’enquête publique prévue à l’été 2024 pour Carbon.
L’usine prévoit de produire environ 10 millions de modules et 550 millions de cellules par an et devrait créer 1 700 emplois d’ici à fin 2027. L’investissement nécessaire est estimé à plus de 800 millions d’euros.
Alors qu’en France, plusieurs projets de production de cellules et de modules solaires ont été annoncés pour 2025 à 2027, l’innovation technologique continue d’être dominée par les fabricants Tier 1 chinois. De fait, les futures usines françaises sont-elles condamnées à courir sans cesse derrière leurs concurrents ou peuvent-elles trouver des éléments de différenciation ?
La société nantaise Armor Group a pris une participation de 20 % et siègera au comité de surveillance. Son expertise dans le dépôt de couches minces contribuera à accélérer le développement des modules à cellules tandem-pérovskite sur silicium que HoloSolis ambitionne de commercialiser dans un deuxième temps. En outre, l’industriel mettra à profit sa connaissance du marché en France, en Allemagne et en Europe pour appuyer le déploiement commercial d’HoloSolis.
Le groupe allemand fournira les dernières technologies de métallisation et jouera un rôle actif au sein du conseil d’administration d’HoloSolis, en apportant ses conseils et son expérience. En 2025, HoloSolis prévoit d’ouvrir la plus grande usine de cellules et de panneaux photovoltaïques d’Europe à Hambach (France), pour un investissement de plus de 700 millions d’euros.
Leur collaboration vise à « dérisquer » la nouvelle technologie silicium-pérovskite à deux terminaux (dite 2T), en améliorant la stabilité et la tenue de la pérovskite dans l’empilement de couches minces, afin de passer dans un futur proche à une production à grande échelle.
En exclusivité, Jan Jacob Boom-Wichers, président de Holosolis, a dévoilé les dates de la consultation publique préalable à la construction de l’usine de 5 GW de cellules et de modules photovoltaïques à Hambach. L’entretien a aussi été l’occasion d’évoquer le choix de la technologie TOPCon type-n et la conception des futurs outils de production pour s’adapter aux futures évolutions du marché.
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