La transition énergétique passe par la résolution des problématiques de l’intermittence électrique des énergies renouvelables. L’hydrogène vert est une belle opportunité de valoriser l’énergie solaire et suscite de manière croissante l’intérêt des entreprises et des collectivités, notamment dans un usage de mobilité durable. Le développement d’un écosystème dynamique et pérenne suppose le développement d’EnR en quantité suffisante, le déploiement de débouchés pour l’utilisation de l’H2 et la mise en place d’un tarif attractif.
Métropole et territoires : la stratégie de développement local en France
En 2021, la métropole de Dijon a annoncé sa première commande de bennes à ordures fonctionnant intégralement à l’hydrogène vert pour 2022. Elles seront alimentés en hydrogène vert produit en circuit court par deux stations d’hydrogène locales fournies en électricité par une installation PV de 12 hectares en cours de développement. D’ici 2030, l’objectif est de convertir l’intégralité de la flotte de bus et de bennes à ordures ménagères de Dijon à l’hydrogène vert.
Autour d’Orléans, c’est le logisticien FM Logistic qui a décidé de passer à l’hydrogène. En juin 2021, il a signé un partenariat exclusif avec Bouygues Energies & Services pour développer un écosystème territorial d’hydrogène renouvelable autour de la métropole. L’hydrogène vert sera distribué via des stations privées et publiques déployées par Bouygues sur toute l’agglomération. Le projet H2HUB Loiret consiste à produire de l’hydrogène à partir d’électrolyseurs alimentés via des panneaux solaires installés au niveau régional.
L’Etat veut d’ailleurs encourager cette dynamique : l’appel à projet « Ecosystèmes territoriaux hydrogène » de l’Ademe a été lancé en avril 2021 avec une dotation de 275 M€ pour la période 2021-2023. « Nous engageons 7 milliards d’euros jusqu’en 2030 pour développer tout le potentiel de l’hydrogène vert au service de la transition écologique et de la décarbonation de notre économie. Les résultats des appels à projets sont encourageants : les acteurs et les territoires s’emparent de cette opportunité pour développer une filière d’avenir », s’est félicité à ce sujet la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili dans le communiqué relatif au lancement de l’AP.
Retenu pour ledit appel à projet, VHyGO veut développer l’écosystème de l’hydrogène vert dans le Grand Ouest. Le consortium est composé de dix partenaires et coordonné par Lhyfe. Avec ce projet qui n’inclut pour le moment pas de projets solaires, ils aspirent à faire en sorte que toutes les entreprises et collectivités du Grand Ouest se situent à moins de 100 km d’un site de production d’hydrogène renouvelable disponible à moins de 8€/kg à la pompe d’ici 2030.
Les initiatives internationales et européennes
Sur le sujet de l’hydrogène vert, les coopérations plurinationales ne sont pas en reste. En juillet 2021, l’Allemagne et la France ont donné le coup d’envoi d’une série d’événements et de dialogues permanents entre les acteurs des deux pays. Cette initiative, portée par la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie et les associations de développement de l’hydrogène française (France Hydrogène) et allemande (DWV) vise à concrétiser le grand plan européen d’Intérêt Européen Commun (PIIEC/IPCEI) sur l’hydrogène lancé en décembre 2020, à coordonner les acteurs du secteur en vue de dynamiser l’écosystème et à travailler sur la mise en place de prix attractifs, même si « un prix de l’hydrogène vert mis à disposition dans l’UE inférieur à 3 euros/kg sera difficile à atteindre dans un système d’économie de marché socialement juste », comme l’a nuancé Werner Diwald, président de la DWV.
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