L’acteur de la semaine : Smart Energies témoigne de la reprise attendue du développement en toiture

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Smart Energies est un producteur indépendant d’électricité et un développeur de projets solaires qui se concentre principalement sur des petites installations en toiture et des ombrières de parking, « sobres foncièrement » et « rapides à développer ». « Notre portefeuille comporte des projets allant de 100 kW à 2 ou 3 MW, avec une moyenne d’environ 300 MW car ce sont des projets plus facilement acceptés », explique le président Vianney de l’Estang lors d’un entretien avec pv magazine France où ont également été évoquées les difficultés rencontrées par la filière pour sortir les projets du sol depuis quelque mois, « alors même qu’on en a le plus besoin » !

A date, le gestionnaire de centrales exploite une centaine de mégawatts répartis sur quelque 330 sites, principalement en injection « pour la simplicité du modèle, même si nous constatons une forte demande de développement de projets en autoconsommation », explique le dirigeant. La majorité des centrales de Smart Energies se situent en France et en Italie et sont installées sur des toitures ou des parkings de TPE, de PME et des bâtiments appartenant à des agriculteurs ou des collectivités locales.

Projet solaire de Loubière (1030 MWh/an).

Image : Smart Energies

Si le groupe avait pris part à des projets de grandes centrales au sol en Tunisie et au Tchad, le développement de ses activités en Afrique n’est plus sur la feuille de route actuelle selon Vianney de l’Estang qui précise : « nous sommes en prospection pour de nouveaux sites en Europe ».

Retrouver un équilibre pour les projets en développement

Pour ce faire, Smart Energies a récemment levé 20 millions d’euros en ouvrant le capital de sa société d’investissement et d’exploitation Smart Energies Transition (SET) à la société de gestion RGreen Invest – qui détient ainsi 25 % de la structure après opération, à travers son fonds Infragreen IV.

L’enveloppe devrait soutenir la sortie du pipeline de nombreux projets ayant subi des délais de réalisation liés aux problématiques qui ont successivement émergées de ces « deux dernières années difficiles ». « Quand on a sécurisé un projet sur une base tarifaire et que le coût augmente de 30 %, l’équilibre est rompu » témoigne Vianney de l’Estang qui rappelle la hausse des coûts, les goulets d’étranglement logistique et la montée des taux d’intérêt pesant sur le marché.

Ombrières de parking, centrale Solarmed 1 (1320 MWh/an).

Image : Smart Energies

« Il y a tout de même des signaux positifs » selon le dirigeant qui évoque notamment la possibilité de vendre l’électricité plus chère pour équilibrer les coûts tout en restant à un prix au kilowatt inférieur au prix du marché. Par ailleurs, « des discussions sont en cours pour mettre en place des mesures d’urgence et la filière a déjà formulé des demandes d’un point de vue économique mais aussi en terme de simplification administrative », ajoute Vianney de l’Estang.

D’ici à 2026, Smart Energies ambitionne d’atteindre 500 MW de puissance installée sur près de 1000 sites – contre 100 MW répartis sur 330 sites aujourd’hui. Le développement se fera principalement en France et en Italie, même si le groupe entend ouvrir de nouveaux marchés en Europe, toujours avec une stratégie de sobriété foncière. Les contrats mis en place sont généralement signés pour une durée de 20 ans avec une sécurisation du foncier.

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