Engie et Crossboundary structurent un financement de 60 millions d’euros pour des mini-réseaux solaires au au Nigéria

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Quelques mois après avoir signé un premier projet au Nigéria, Engie Energy Access annonce avoir obtenu un financement de 60 millions d’euros pour déployer ses mini-réseaux solaires dans le pays.

« Grâce à ce partenariat nous connecterons des milliers de foyers en quatre ans et aurons un impact direct sur la productivité agricole et l’activité industrielle des communautés, augmentant ainsi le potentiel de revenus de 150 000 personnes à travers le Nigeria », a déclaré Bankole Cardoso, le directeur d’Engie Energy Access au Nigeria.

C’est CrossBoundary Energy, la filiale solaire dédiée aux opérations du groupe américain CrossBoundary en Afrique sub-saharienne, qui investit des capitaux privés de manière à devenir propriétaire des installations, en sa qualité de fournisseur d’accès à l’électricité. Parallèlement, le projet, comme la plupart des opérations de déploiements de mini-réseaux solaires dans la région, bénéficiera d’une subvention, dont le montant reste confidentiel, financée par la Banque mondiale et administrée par la Rural Electrification Agency (REA) et le Nigeria Electrification Project (NEP).

« Cet investissement ne serait pas possible sans l’environnement favorable créé par la réglementation nigériane sur les mini-réseaux, la Banque mondiale, la REA et le programme NEP. Nous sommes impatients de construire une base solide au Nigeria et nous chercherons à étendre notre approche de financement de projet à d’autres marchés avec des environnements favorables similaires », a commenté, de son côté, Humphrey Wireko, le directeur général de CrossBoundary Energy Access.

Pour rappel, et suite aux initiatives nationales de soutien, le Nigéria voit se développer plusieurs projets d’électrification hors réseau porté par des acteurs étrangers. Côté investisseurs, on retrouve un pool d’entreprises et d’institutions internationales allant du géant Shell (qui montre un intérêt pour le marché des initiatives off-grid avec toutefois des investissements insignifiants à l’échelle des finances du groupe), au gouvernement de la Corée du Sud en passant par l’Agence française de développement, qui agit avec l’Union européenne.

Ce faisant, l’industrie solaire de la deuxième puissance économique d’Afrique sub-saharienne semble rester aux mains des développeurs et investisseurs étrangers, mais pourrait voir émerger, à moyen terme, des acteurs nationaux et régionaux pour porter le développement attendu de l’électrification durable.

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