[En direct de Solaire Expo Maroc] 120 exposants et plus de 8 000 visiteurs attendus pour cette 12ème édition

La 12^e édition du salon international de l’énergie photovoltaïque et de l’efficacité énergétique “Solaire Expo Maroc” a ouvert ses portes mardi 27 février à Casablanca au Maroc. « L’événement réunit cette année 120 exposants et plus de 8 000 visiteurs sont attendus, ce qui représente une très forte croissance par rapport à 2023 », a confié à pv magazine France Rachid Bouguern, président et fondateur de Solaire Expo Maroc. L’édition précédente avait en effet accueilli environ 93 exposants, pour un peu plus de 7 700 visiteurs.

« Cette progression reflète la croissance de l’énergie solaire au Maroc, en Afrique et dans le pourtour méditerranéen et l’intérêt que suscite le marché marocain pour les acteurs nationaux et internationaux », poursuit Rachid Bouguern. Parmi les exposants, environ 60 % sont des acteurs locaux et 40 % des entreprises internationales, dont Vinci Energies et EDF pour les Français, mais aussi pas moins de 35 exposants chinois, parmi lesquels les fabricants JA Solar et Longi. « Longi est présent sur le salon car le Maroc représente un marché avec un grand potentiel, compte tenu de son gisement solaire, souligne Adnane El Youssofi, responsable produits et solutions de Longi, rencontré sur le stand du fabricant. Il est donc important d’être présent, pour se faire connaître, de bâtir un réseau et un écosystème dès maintenant ».

Le Royaume ambitionne en effet de porter la part des EnR dans son mix énergétique à 52 % à l’horizon 2030. Fin 2023, la capacité renouvelable totale installée était de 4,5 GW, dont 1,7 GW pour l’éolien, 850 MW pour l’énergie solaire et 1,7 GW pour l’hydroélectrique. A l’heure actuelle, le secteur du photovoltaïque est principalement porté par les installations C&I en autoconsommation. En effet, en raison de la mise en place progressive de la taxe carbone aux frontières de l’Europe, les entreprises exportatrices sont tenues de réduire le contenu CO2 de leurs produits, ce qui passe principalement par le verdissement de leur approvisionnement électrique, via le solaire. De plus, comme ailleurs, les prix de l’électricité en hausse les poussent à opter pour davantage d’autonomie. Toutefois, l’interdiction de l’injection en basse et moyenne tension freine encore ce marché au potentiel important. Nous y reviendrons plus en détail dans un prochain article.

En parallèle, le gouvernement a actualisé en 2020 sa stratégie nationale d’efficacité énergétique qui cible quatre secteurs, à savoir les transports qui représentent environ 38 % de la consommation énergétique finale, le bâtiment (33 %), l’industrie (21 %) et l’agriculture et l’éclairage public (8 %). L’objectif global est d’atteindre une économie d’énergie de 20 % à l’horizon 2030, grâce à une série de 80 mesures pour faire baisser les consommations d’énergie de 24 % dans les transports, de 22 % dans l’industrie, de 14 % dans le bâtiment et de 13 % dans l’agriculture et l’éclairage public. Un contexte porteur pour le développement du photovoltaïque.