Créée en 2021 par deux collègues de promo de l’École nationale supérieurs d’arts et métiers, Coegy fait partie de ces entreprises spécialisées dans les EnR et la rénovation énergétique, qui ont investi le champ du photovoltaïque résidentiel pour assurer leur croissance. Accompagnés au début de leur aventure entrepreneuriale par André Joffre, un ancien de l’école d’ingénieur parisienne, Jack Przepiorka et Hamza Assermouh voulaient, dès le départ, « redonner confiance dans l’énergie solaire aux particuliers, échaudés à juste titre par les pratiques parfois peu scrupuleuses de certains installateurs », avoue Hamza Assermouh à pv magazine France.
Développement en escargot
En deux ans d’exercice, Coegy – contraction de confiance et d’énergie – a rétabli le courant, conseillant et accompagnant ses clients sur leurs projets photovoltaïques dans un climat de confiance restauré. « En vendant à un prix raisonnable et dans une relation contractuelle serrée, de la conception de la centrale jusqu’à sa maintenance, comprenant un suivi et un contrôle de l’installation après chaque hiver et chaque été », aux dires des deux fondateurs de la société. Depuis son siège de Bordeaux, Coegy s’est développée en escargot, en ouvrant une première agence à Bergerac et deux nouvelles récemment : à Brive, en Corrèze, et à Vaulx-en-Velin, dans la région lyonnaise. Avec l’intention de couvrir toute la France à l’horizon 2025.
Actuellement, elle compte dans ses rangs vingt-deux effectifs, dont douze techniciens formant trois équipes de pose. Si elle ne fait que rarement appel à la sous-traitance, sauf en cas de pics d’activités, Coegy a recours à des vendeurs indépendants, qu’elle forme comme apporteurs d’affaires dans son propre centre de formation. « Au moment de recruter des commerciaux, nous nous sommes rendus compte que les candidats en poste dans d’autres entreprises avaient pris de mauvaises habitudes. Nous avons donc préféré les former nous-mêmes au conseil, à la technique et à la vente, en signant un partenariat avec France Travail. Il permet à des demandeurs d’emploi de devenir technicien-commercial dans le photovoltaïque, Coegy étant rémunérée par l’ex-ANPE pour les deux semaines de formation prévues », explique Hamza Assermouh.
Un bureau d’études à Casablanca
En attente de sa qualification pour pouvoir installer jusqu’à 500 kWc, Coegy se fournit en matériels photovoltaïques auprès d’ESTG, aux Pays-Bas, de BayWA r.e. en Allemagne, et de Voltaneo localement. En 2023, elle a installé 1 200 kWc et réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros, qu’elle espère tripler cette année. « Les résultats du premier trimestre sont très encourageants », se réjouit-on chez Coegy.
En plus de ses activités hexagonales, la société bordelaise a également décidé de mettre un pied au Maroc, porte d’entrée de l’Afrique, en ouvrant un bureau d’études à Casablanca. « Il y a un marché et des opportunités intéressantes, surtout avec le résidentiel de luxe qui est très répandu. Les propriétaires de villas sont de plus en plus nombreux à installer des panneaux solaires », affirme Hamza Assermouh, présent lors du dernier « Solaire Expo Maroc » en observateur, invité par la marque K2 Systems. Le marché professionnel est plus incertain, selon lui : « Même si le gouvernement marocain ne pénalise plus la réinjection de surplus jusqu’à 10 % de la production, l’absence de rémunération de l’électricité produite, cumulée avec les taxes douanières applicables sur les équipements, limite encore le développement des projets. »
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