L’Ouzbékistan signe des accords en France pour développer les EnR sur son territoire

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L’Ouzbékistan poursuit sa stratégie de libéralisation de l’économie et la réforme du marché de l’électricité qui l’accompagne. A l’occasion d’une visite officielle du président ouzbec Shavkat Mirziyoyev à Paris le 22 novembre dernier, Voltalia en a profité pour mettre un pied dans la brèche.

Le groupe EnR de la famille Mulliez (Auchan, Leroy Merlin, Decathlon, …) a annoncé la signature d’un accord de co-développement avec le gouvernement ouzbek pour la mise en place d’une centrale de production d’énergies renouvelables avec stockage. Précisément, le projet vise à développer 200 MW de solaire, 200 MW d’éolien et 60 mégawatts / 240 mégawattheures de stockage par batteries. Co-développé par Voltalia et le ministère ouzbek de l’Energie, le site, qui n’a pas encore été déterminé, devrait produire plus d’un térawattheure d’électricité par an à partir de sa mise en service, fixée à 2026.

Le communiqué relatif à l’opération précise que le partenariat est tripartite, faisant intervenir le ministère de l’Energie, le ministère de l’Investissement et du Commerce extérieur (MIFT) et Voltalia. L’accord a été signé en présence de la BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement), elle-même actionnaire de Voltalia.

Pour contexte, l’Ouzbékistan produit la majorité de son énergie à partir de source thermique, utilisant du gaz naturel et du charbon qu’il détient en abondance sur son territoire. Selon les projections de l’Agence internationale de l’énergie en 2020, la production d’énergie thermique et hydraulique représente respectivement environ 92,5 % et près de 7,5 % de la production totale d’électricité. L’institution rappelle aussi que les vastes réformes économiques de l’Ouzbékistan ont été étendues à l’énergie en 2019 lorsque le gouvernement a lancé une transition en plusieurs phases du modèle du secteur de l’énergie détenu et exploité par l’État.

Le pays vise la neutralité carbone d’ici 2050 et une capacité renouvelable de 8 GW d’ici 2026 et de 12 GW d’ici 2030. Pour ce faire, le pays compte sur les appels d’offres et les partenariats bilatéraux, signés avec des groupes privés nationaux, en marge d’événements diplomatiques.

En parallèle de la visite diplomatique du président ouzbek en France, l’Agence français de développement (AFD) et la Sanoat Qurilish Bank (SQB) ont signé un accord de financement de 30 millions d’euros pour encourager des investissements en faveur du climat dans le pays. « Grâce à cet accord, la SQB pourra développer son portefeuille vert au travers de projets qui contribuent à l’atténuation et/ou à l’adaptation au changement climatique, et renforcer ses capacités à offrir des financements verts », précise le communiqué de l’AFD.

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