[UAPV2023] L’autoconsommation collective dans le viseur d’Enedis et des entreprises

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L’autoconsommation collective est un dispositif récent sur l’histoire du photovoltaïque qui est destiné à rendre possible le partage d’une production d’énergie locale sur plusieurs sites consommateurs proches. Depuis leur introduction dans le code de l’énergie en 2017, les opérations d’autoconsommation collective solaire se développent de plus en plus rapidement.

La France en comptait 6 en 2018, une quarantaine fin 2020, 142 à la fin de l’année 2022 et 246 opérations en service aujourd’hui. Précisément, le parc solaire rattaché représente 16,7 MW installés et concerne 3732 participants en septembre 2023. 400 projets d’autoconsommation collective en développement ont été déclarés à Enedis à ce jour, avec un bond constaté cet été puisqu’en juin 2023, l’opérateur de réseau avait enregistré 244 projets déclarés sur toute la France.

Pour répondre aux besoins et contraintes spécifiques des différentes opérations d’AC collective, Enedis a mis en service une nouvelle clé de répartition qui permet d’affecter les productions d’électricité de manière personnalisée par producteur – notamment dans les opérations qui regroupent plusieurs producteurs.

L’autoconsommation collective solaire : des collectivités aux entreprises

Ce sont les collectivités et les bailleurs sociaux qui mènent la danse de l’autoconsommation collective puisqu’ils représentent encore respectivement 60 et 16 % des opérations en service. Mais de nouveaux acteurs arrivent et en particulier les entreprises et les consortium hybrides qui comprennent des participants résidentiels par exemple. C’est sur ce dernier segment qu’est positionné EverWatt qui met en place et qui opère des systèmes d’autoconsommation collectives, notamment en zones péri-urbaines qui regroupent aires artificialisées susceptibles d’accueillir des panneaux ainsi que des consommateurs potentiels et complémentaires, du groupe de grande distribution à la petite PME.

Pour Jérôme Owczarczak, directeur général de l’entreprise, la fermeture du mois d’août est un défi intéressant pour l’AC collective des entreprises en France. Une bonne complémentarité des acteurs de l’opération, une clé de répartition adaptée et un logiciel de gestion efficace sont trois facteurs très importants à la réussite du projet.

Le dirigeant souligne que pour augmenter le taux d’autoconsommation solaire, qui se situe généralement entre 20 et 40 % dans les opérations en cours actuellement, plusieurs options pourront être envisagées à l’avenir par le marché :

  • la rupture technologique comme les trackers solaires par exemple – à condition de bien vérifier l’OPEX et les questions de maintenance.
  • l’intégration d’autres sources de production d’énergies renouvelables comme les petites turbines éoliennes par exemple.
  • le stockage.

Sur ce dernier sujet, Enedis déclare une augmentation des demandes de raccordement pour des batteries. Consuel rapporte que cette “tendance” est relativement en baisse depuis deux ans : en 2018, 12 % des chantiers photovoltaïques étaient équipés de stockage, contre 1,4 % aujourd’hui dans le résidentiel, 0,4 % pour les autres. Les dispositifs plug and play ne sont pas comptabilisés.

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