Le stockage d’hydrogène dans les mines de sel françaises

Share

Hydrogène de France et le gestionnaire du réseau gazier français Teréga ont annoncé un plan de stockage de l’hydrogène dans des mines de sel désaffectées en France.

Les entreprises ont signé un protocole d’accord pour lancer un projet pilote près de la municipalité de Carresse-Cassaber, dans la région Nouvelle-Aquitaine (sud-ouest), où se trouvent les mines de sel. Le projet de stockage HyGéo, d’un montant de 13,5 millions d’euros, aura une capacité de 1,5 GWh.

« HyGéo est un pilote dimensionné pour être déployé rapidement », ont déclaré les entreprises, ajoutant qu’elles mèneraient une étude de faisabilité technico-économique cette année. « Cette étude intégrera les aspects environnementaux et sociétaux et les méthodes d’exploitation qu’impliquent les nouvelles utilisations de l’hydrogène, telles que la conversion de l’énergie en énergie, de l’énergie en mobilité, de l’énergie vers l’industrie et de l’énergie en gaz. »

La construction devrait commencer en 2022 et l’exploitation commerciale en 2024. Le site français Industrie & Technologies a indiqué que les mines étaient auparavant utilisées comme lieu de stockage de propane par le géant français de l’énergie Total.

Il suffit d’ajouter… de l’hydrogène

Une étude récente de la « Jülich Institute for Energy and Climate Research » (IEK-3) a démontré que les mines de sel offrent une option souple et efficace pour le stockage de l’hydrogène. Le groupe de recherche a estimé que l’Europe a le potentiel technique de stocker 84,8 PWh d’hydrogène dans des dépôts de sel stratifiés et des dômes de sel.

La plupart des cavités de sel du continent, sur la terre ferme et au large, se trouvent en Europe du Nord. L’Allemagne représente la part la plus importante, suivie par les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Norvège, le Danemark et la Pologne. Il existe d’autres sites en Roumanie, en France, en Espagne et au Portugal.

Les chercheurs de l’IEK-3 ont déclaré que la proximité des cavités avec la côte est utile, car l’élimination de la saumure reste économique jusqu’à 50 km de la mer. Les cavités de Carresse-Cassaber prévues dans le cadre du projet HyGéo se trouvent à environ 48 km de la côte.

Traduit par Julien Rouwens

Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.